Le retour en grâce des obligations ?
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Publié le 28-03-2020 à 06h00 - Mis à jour le 29-03-2020 à 16h13
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Le placement tendance de ce début d’année est celui qui inspire confiance.
Chat échaudé craint l’eau froide, dit-on. Les investisseurs, qui dormaient en surveillant d’un œil distrait leur portefeuille d’actions, sont certainement pour beaucoup dans cette situation. La correction a été très dure, le risque et la volatilité sont de retour. Alors, soit ils s’attellent à la tâche et suivent de près leur sélection d’actions, soit ils passent à autre chose.
Autre chose, et si possible, moins stressant que la Bourse. D’autant que même les valeurs de rendement risquent de voir leurs dividendes rabotés. Sur le site du courtier Goldwasser Exchange, on retrouve cette semaine une belle analyse des tendances sur le marché obligataire.
Sans surprise, les investisseurs continuent de privilégier la sécurité des bons du Trésor américain, considérés comme les obligations les plus sûres, expliquent les spécialistes du courtier. Mais il faut alors se contenter d’un rendement très maigre. Si on opte pour des bons à trois ans, qui permettent d’éviter les fluctuations de cours liées aux variations des taux d’intérêt à long terme, le rendement n’est que de 0,40 %, contre 1,60 % au début de l’année. La sécurité est à ce prix.
Les investisseurs viennent de s’en souvenir, plus le rendement est élevé, plus le risque lié est important. Ça signifie quoi en matière obligataire ? On vient de le voir ces dernières semaines : les obligations à haut rendement, dites high yield, émises par des entreprises au profil plus risqué, ont pris un solide coup sur la tête. Leurs cours ont reculé, parfois de 20 à 30 %. Une catastrophe ? Non, mais ceci rappelle que les cours des obligations sont soumises à plusieurs lois. La première est leur sensibilité aux variations des taux d’intérêt du marché. Mais pour le moment, les taux redescendent, ce qui est leur est plutôt favorable. La seconde, est que s’il y a plus de vendeurs que d’acheteurs, leurs cours baissent. C’est le cas actuellement, en raison du manque de liquidité du marché. C’est gênant, mais elle reviendra.
Enfin, il y a les nouvelles émissions, le marché primaire. Ici, on peut trouver un rendement léger mais mieux que ce que donnent les obligations d’État dont les plus solides ont un rendement négatif. On privilégiera les gros émetteurs solides qui paient un peu plus de 1 %.