"On va tout bloquer, on s'est assez moqué de nous" : les forains en colère suite à l'annulation de la Foire du Midi

La foire du Midi annulée, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Les forains étaient prêts à respecter des mesures drastiques et ne comprennent pas qu'on les pénalise à nouveau.

Vincent Schmidt

Durant la conférence de presse du CNS, Sophie Wilmès a rappelé que les communes pouvaient, en fonction de la situation, prendre des mesures plus fortes encore que celles édictées au niveau national. Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, déclare que la Foire du Midi est annulée, alors même que les forains terminaient le montage de leurs attractions en vue d'une ouverture prévue le 1er août prochain. "C'est incroyable, je ne comprends plus rien", fulmine Patrick De Corte, président des forains bruxellois. "Nous ne faisons pas partie des grands événements, nous sommes dans la même catégorie que les marchés. Eux, ne subissent pas cette interdiction et attirent parfois un très grand nombre de personnes. Les parcs d'attraction, qui font le même métier que nous, peuvent aussi continuer à accueillir du public. Et nous, on nous tombe encore une fois dessus alors que nous avions mis en place des mesures très strictes pour que tout se passe bien, avec respect des règles de distanciation, port du masque, comptage des personnes..."

Depuis quelques jours, des voix (politiques) s'élevaient pour réclamer l'annulation de la foire. "Le bourgmestre, Philippe Close, a eu énormément de pression. Bianca Debaets a mis le feu aux poudres et d'autres ont suivi. Mais on ne va pas se laisser faire. Ce n'est pas logique ni loyal de nous interdire de travailler alors que tout ou presque est autorisé. On va se battre, faire appel à un avocat pour faire annuler cette décision. Nous sommes vraiment en colère et on a été bien gentils pendant des mois. Maintenant, c'est terminé. Dommage pour les Bruxellois, mais on va tout bloquer. On va prendre nos camions et manifester dans tout Bruxelles. On n'a plus rien à perdre. Même si on savait que ce ne serait pas une bonne foire, que les restrictions et les craintes du public ne nous auraient pas permis de réaliser un bon chiffre d'affaires, on avait absolument besoin de travailler. Par les temps qui courent, 1 euro qui rentre, c'est toujours ça de gagné. Là, ça va trop loin, on se fout de nous et on nous oublie."

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