En touchant 175. 000 personnes en 3 ans, BeCentral est devenu un campus numérique de référence
Le campus numérique de la Gare Centrale, à Bruxelles, accueille chaque jour 1 .000 étudiants, demandeurs d'emploi, travailleurs et entrepreneurs.
- Publié le 06-10-2020 à 21h46
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BeCentral n’a que trois ans d’existence. Cela n’empêche toutefois pas le “bébé” de grandir à pas de géants. Implanté dans les bâtiments Horta de la gare Centrale, à Bruxelles, ce campus numérique tout à fait innovant, fondé et soutenu par une soixantaine d’entrepreneurs actifs au sein de l’écosystème belge du digital et de la tech, a des allures de TGV. Et la récente période de confinement n’a rien fait pour décélérer le convoi. Que du contraire !
Vendredi, Laurent Hublet, co-fondateur et CEO du campus, rappelait que lors du démarrage, à l’automne 2017, l’objectif annoncé était de faire de BeCentral un lieu de référence en matière d’apprentissage, d’entrepreneuriat et de transformation sociétale grâce au numérique. Le but initial était de toucher 10 .000 personnes, jeunes comme adultes, au cours de la première année. Plus de 12 .500 personnes furent impactées. Un an plus tard, on en était déjà à près de 50. 000. “Nous avions alors prévu d’impacter 100 .000 personnes à l’horizon de 2021. Mais nous avons pris un peu d’avance puisque, trois ans après nos débuts, BeCentral et ses 52 partenaires (écoles de codage, start-up, ONG,…, NdlR) ont permis à 175. 000 citoyens de devenir des acteurs ou des créateurs du futur numérique”, se réjouit M. Hublet.
Positionnant BeCentral et sa communauté comme une “force de transformation” numérique de la population belge, Laurent Hublet et son équipe se félicitent, surtout, d’avoir un impact très diversifié. Chaque jour, ce sont 1 000 personnes – dont 375 résidents permanents (âgés de 18 à 71 ans !) – qui fréquentent le campus de 6 500 m2 organisé sur trois niveaux. Sur ce millier d’étudiants et apprenants, on recense 45 % de femmes (un pourcentage très important quand on connaît la sous-représentation féminine dans le secteur de la tech et du numérique) et 72 nationalités différentes !
“Next step ? 1 million…”
L’impact sociétal de BeCentral et de ses partenaires (tels que BeCode, Le Wagon, 19, EducIT, CoderDojo,…) se marque sur trois catégories de personnes. Il y a, d’abord, les enfants et les adolescents. Ils sont 110 .000 à avoir suivi, depuis 2017, des programmes de formation au numérique. La plateforme d’apprentissage personnalisé Kahn Academy, gérée par Bibliothèques Sans Frontières Belgique a connu un énorme succès durant la période de confinement. On trouve, ensuite, les 60. 000 adultes ayant suivi l’un des programmes d’acquisition (“upskilling”) de compétences numériques. Enfin, près de 3. 000 personnes sont devenues de véritables professionnels des nouvelles technologies grâce, là aussi, au suivi d’une ou plusieurs formations (codage, digital marketing, intelligence artificielle, cybersécurité, etc.).
Mais ce n’est là qu’un début, insiste Laurent Hublet. Beaucoup trop de personnes demeurent encore exclues de la révolution numérique. Une étude publiée par la Fondation Roi Baudouin, voici quelques semaines, révèle que 40 % des citoyens belges sont numériquement vulnérables. Et ce pourcentage monte à 80 % pour les femmes âgées de 55 à 74 ans. BeCentral entend donc poursuivre ses efforts et même de les étendre au-delà des murs de la gare Centrale et des frontières belges. “C’est pourquoi nous voulons donner du pouvoir aux citoyens de toute l’Europe à partir de 2021”, conclut, de manière un peu évasive, Laurent Hublet. Avec un nouvel objectif à l’appui : avoir un impact sur 1 million de personnes. A quel horizon ? Ce n’est pas précisé…