Co-Entrepreneurs Café #50: Une nouvelle énergie
Je l’ai dit : un entrepreneur s’intéresse typiquement peu à la politique, il cherche surtout des opportunités, et à travailler à une adéquation produit-marché (le fameux product-market fit, que les vrais branchés appellent même PMF…). Un bon entrepreneur est quelqu’un qui a un sens aigu de l’observation de l’environnement, du contexte dans lequel il se trouve. Et ce dernier peut changer parfois, suite à des décisions politiques.
Publié le 10-10-2020 à 08h00 - Mis à jour le 14-10-2020 à 11h06
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Je l’ai dit : un entrepreneur s’intéresse typiquement peu à la politique, il cherche surtout des opportunités, et à travailler à une adéquation produit-marché (le fameux product-market fit, que les vrais branchés appellent même PMF…). Un bon entrepreneur est quelqu’un qui a un sens aigu de l’observation de l’environnement, du contexte dans lequel il se trouve. Et ce dernier peut changer parfois, suite à des décisions politiques.
On peut constater plusieurs tendances dans les positions du nouveau gouvernement fédéral : ainsi, l’importance du numérique, en ces temps post-Covid, et en particulier les applications liées à la santé. Mais également un important volet durable, se raccrochant au Green Deal européen, qui est “la” stratégie de croissance (ou de sortie de crise) de l’Europe, avec des impacts sur la mobilité, les voitures de société, le nucléaire, l’économie circulaire, etc. On peut discuter de l’opportunité de sortir du nucléaire (qui pourrait être un allié dans la réduction du CO2), mais si c’est acté, l’entrepreneur va plutôt chercher les opportunités qui découlent de cela : flottes de véhicules de société électriques, progrès dans la gestion des batteries et de leur charge, panneaux solaires pour entreprises, vélos électriques, etc.
Il est important également de changer notre façon de voir les choses : apprendre à réaliser le “contenu énergétique” (en majeure partie carboné) de tout ce qui nous entoure. Derrière chaque objet, il y a toute une chaîne de production (abondamment irriguée par des énergies fossiles encore bon marché). Une bonne manière de le réaliser, c’est d’aller voir les exemples et les cours (facilement trouvables sur YouTube) de quelqu’un comme Jean-Marc Jancovici, cet ingénieur français pionnier du bilan carbone et des questions de transition énergétique depuis plus de 20 ans. On y comprend la densité, la facilité, l’omniprésence des solutions pétrole, qui mettent à la disposition de chacun de nous l’équivalent de près de 150 “esclaves carbone”. Avec la fin inévitable des sources d’énergies fossiles, c’est cela qu’il va s’agir de remplacer par du durable, avec l’objectif de réduire de 55 % les gaz à effet de serre d’ici 2030.
Il faut se rendre à la raison : sur une planète finie, ces ressources fossiles sont limitées. Mais l’on peut faire appel à une autre ressource, quasi illimitée : la créativité, la capacité à trouver et déployer de nouvelles solutions.