Une dictée pour sensibiliser à la réalité des enfants soldats

Assez peu connue du grand public, l’association non gouvernementale WAPA International (pour War-Affected People’s Association) lutte contre l’utilisation d’enfants dans les conflits armés et pour leur réinsertion dans la vie civile. Présente sur le terrain en République Démocratique du Congo, mais aussi en Colombie, au Sri Lanka et en Ouganda, où elle se targue d’avoir réalisé plus de 70 projets dans ces trois pays depuis 2013, l’ONG vient de lancer une campagne de sensibilisation afin d’interpeller l’opinion publique au drame vécu par les enfants soldats.

Un soutien des médias

Soutenu par différents médias, dont La Libre, le projet a été développé par l’agence Secondfloor, sa stratégie consistant à conscientiser parents et enfants, via une expérience filmée. Pour le coup, six jeunes de 10 à 12 ans ont participé à "La dictée la plus dure", non pas parce que truffée de difficultés grammaticales ou de pièges orthographiques, mais en raison de son sujet : le témoignage de Moussa, un enfant soldat congolais, dont le sort ne laissera pas indifférents les jeunes participants à cette dictée (l’agence précise que ce contenu, difficile, avait été validé en amont par un pédopsychologue).

L’expérience a bien entendu été filmée. En résulte une vidéo de 2’30", point de départ de la campagne qui a débuté le 20 février dernier, à l’occasion de la Journée internationale pour la justice sociale. Elle est diffusée sur les réseaux sociaux ainsi que sur les chaînes du groupe AB.

Sensibiliser aux grandes causes

Cette technique publicitaire, qui s’apparente aux fameuses caméras cachées, n’est certes pas nouvelle. Elle a notamment été utilisée par de grandes marques de Procter&Gamble et Unilever dans des campagnes célèbres sur des thèmes sociétaux liés à l’inclusion ou la diversité, et elle l’est plus qu’à son tour par les ONG. Mais elle reste redoutablement efficace pour sensibiliser aux grandes causes.

Au-delà de ce volet vidéo, la campagne de WAPA est déclinée en presse et en radio. Elle est également soutenue par un volet de relations publiques et percole sur le terrain avec du matériel éducatif mis à disposition des écoles de la Communauté française pour ouvrir le débat et nourrir la réflexion.