Qui est la nouvelle présidente de bpost nommée par le PS ?
Il s’agit de Audrey Hanard, âgée de 36 ans, ancienne manager chez Telos Impact, qui apporte du conseil dans l’investissement et la philanthropie.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/3794e68f-5aa0-49a3-b726-bed694fe37b9.png)
Publié le 05-05-2021 à 18h06 - Mis à jour le 06-05-2021 à 12h42
:focal(1177x491:1187x481)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/4Z4KFTIY6RHUJALJ4UEKOQUB7M.jpg)
C’est un nom totalement inconnu du monde des affaires en Belgique qu’a déniché le PS pour la présidence de bpost, entreprise publique contrôlée par l’Etat belge. Il s’agit d'Audrey Hanard, 36 ans, ex-McKinsey, associée chez Dalberg Global Advisors, présidente de Be education, ancienne présidente Groupe de Vendredi, ancienne manager chez Telos Impact, indique le communiqué publié mercredi en même temps que les résultats au 1er trimestre.
Le groupe du Vendredi est un think thank de jeunes. Telos Impact est actif dans le conseil en investissement et dans la philanthropie sous l’angle de l’innovation sociétale. Dalberg est une société de conseil orientée sur le développement durable.
Lors de la visioconférence, le CEO ad interim Dirk Tirez a souligné “l’important track record d’Audrey Hanard”, notamment en matière de “démocratie et d’éducation”. Sur son compte LinkedIn, il est indiqué qu’elle a étudié à la Columbia Universisity à New York.
Départ forcé
On savait que le PS avait bataillé ferme pour obtenir la présidence de bpost en 2023. Mais cette nomination a été anticipée en raison de la démission fin mars de François Cornelis, acculé à partir après la crise provoquée par le départ forcé de l’ex-CEO Jean-Paul Van Avermaet, mis à mal par une enquête des autorités belges de la concurrence sur un éventuel cartel des entreprises de gardiennage pour lesquelles il avait travaillé (il a dirigé G4S).
Comme déjà annoncé précédemment, l’Etat belge propose également de renouveler le mandat d’administrateur de Jos Donvil pour une durée de quatre ans et de nommer Mohssin El Ghabri (qui dirige le centre d’étude d’Ecolo) comme administrateur pour une durée de quatre ans.
Recherche d’un nouveau CEO
Deux autres propositions de nominations d’administrateur sont annoncées : Jules Noten, administrateur indépendant notamment auprès de l’entreprise textile Sioen et au port d’Anvers et ancien CEO du groupe d’alimentation Vandemoortele, ainsi que Sonja Rottiers, CEO Lloyd’s Europe, membre du conseil d’administration chez Kinepolis et Leasinvest Real Estate, ancien Chief Financial&Data Officer et administrateur exécutif d’Axa Belgium. Les nominations des nouveaux administrateurs devront être entérinées lors de l’assemblée du 12 mai.
La demande du gouvernement fédéral de revoir la gouvernance, après la crise de ces derniers mois, est donc en train de se concrétiser.
Reste à trouver un nouveau CEO. Cela devrait être fait “pour le troisième trimestre 2021”, a expliqué Dirk Tirez. Pourrait-il être confirmé à ce poste ou sera-ce un nouveau CEO ? “Les membres du comité de rémunération et de nomination ont pour mission de trouver le meilleur CEO. Pour cela, ils se font assister par Korn Ferry”, a répondu prudemment Dirk Tirez.

Un premier trimestre meilleur que prévu
Bpost a annoncé mercredi, après la clôture de la bourse, un "Ebit" ajusté (résultat opérationnel) de 115,5 millions d’euros au 1er trimestre 2021, en augmentation de 39,9 millions d’euros par rapport à l’année dernière. Bpost revoit, dans la foulée, ses perspectives à la hausse pour 2021 compte tenu des "solides résultats" du premier trimestre et sur base des hypothèses actuelles de normalisation des volumes Covid-19 pour le reste de l’année. "Il s’agit de résultats très solides. L’augmentation du chiffre d’affaires de l’e-commerce et de la logistique a été plus élevée que prévu et la baisse de l’activité courrier moins forte qu’attendu", a souligné le CEO ad interim Dirk Tirez. Ces bonnes performances s’expliquent notamment, selon lui par l’absence de "coûts extras" comme le recours à des intérims et "à une hausse de la productivité dans le réseau de distribution". Pour le courtier Jefferies, le chiffre de l’Ebit bat de 40 % le consensus des analystes. Et de mettre l’action à l’achat avec un objectif de cours de 11,75 euros (contre 9,05 à la clôture mercredi).
Le CEO ad interim Dirk Tirez a aussi insisté sur le fait que ces bons résultats "étaient ceux de tout le groupe" et donc des "36 000 collaborateurs". Il répondait à une question sur l’impact qu’aurait pu avoir l’ex-CEO Jean-Paul Van Avermaet, mis dehors mi-mars, soit quasi à la fin du 1er trimestre.