Grâce à des bornes "au look de jeux vidéos", VoxCollector améliore la culture d’entreprise
Grâce à des bornes de jeux vidéo dans les entreprises, la start-up reconnecte les employés.
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- Publié le 06-05-2021 à 12h13
- Mis à jour le 07-05-2021 à 08h00
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Comment faire pour que les employés soient plus engagés dans l’entreprise ? Comment y ramener du lien ? Ce sont les questions auxquelles la start-up belge VoxCollector propose de répondre. En permettant aux employés de se positionner sur des questions simples, les cofondateurs Matthieu et Guillaume Donnet améliorent la culture d’entreprise.
À l’origine, ils installent des bornes à l’entrée de l’entreprise "avec un look de jeux vidéo ludiques" explique Matthieu Donnet. Et tous les matins, ils posent une question aux salariés à laquelle ceux-ci peuvent répondre anonymement. L’anonymat, c’est d’ailleurs ce qui différencie la start-up des études RH classiques. "C’est important car dans le monde du travail, les gens n’osent pas dire ce qu’ils pensent vraiment", ajoute Guillaume Donnet.
Un large éventail de questions
Leurs questions ont été développées avec la KU Leuven et peuvent varier du tout au tout. Exemple : Mon chef est-il ouvert aux remarques ? Est-ce que je m’hydrate suffisamment pendant la journée ? Réponse : oui ou non. Les résultats globaux sont affichés en temps réel sur les écrans de l’entreprise, en toute transparence. L’objectif ? Comprendre la culture d’entreprise, renforcer les interactions mais également induire des comportements. "Le simple fait de vous demander si vous vous hydratez suffisamment va vous inciter à le faire", explique Guillaume Donnet. En croisant les réponses à des questions simples, VoxCollector benchmarke la culture d’entreprise sur 16 axes RH et identifie des leviers d’amélioration. Autre avantage de ce modèle : il est volontaire. "Si les gens n’ont pas envie de répondre à la question, on respecte leur choix. À nous de nous améliorer", précisent les deux frères.
En 2018, VoxCollector a même été élue "meilleure start-up RH" ce qui lui a permis d’être sollicitée par de nombreuses entreprises. Parmi ses clients, on peut citer Orange, Engie, Givve, ING ou tout récemment Ogilvy. Cependant, la crise sanitaire est passée par là et a complètement bousculé le fonctionnement de la start-up qui n’était pas prête. "On a commencé par remplacer les boutons par des pédales pour des raisons sanitaires", se souvient Matthieu Donnet. C’était sans compter sur le télétravail généralisé, et pour une longue durée. Bien que les interactions et le présentiel sont très importants pour la start-up, elle se décide donc à basculer en virtuel avec une plateforme qui se greffe sur Microsoft Teams ou Slack tout en garantissant l’anonymat. "On a toujours des bornes dans les industries qui ne télétravaillent pas", ajoutent-ils. D’ailleurs, une nouvelle version de ces bornes va bientôt être commercialisée, en carton et livrée en kit.
Trois formules
Convaincu que son système peut également intéresser les petites entreprises ou les équipes, VoxCollector a repensé son business model et propose trois formules. Une de base où l’employeur dispose de l’outil pour poser lui-même ses questions sur Teams ou Slack, une formule améliorée qui permet d’évaluer sa culture d’entreprise et une formule all-in où tout est pris en charge par la start-up. Les prix démarrent à 200 euros par mois et varient selon la formule choisie, le nombre de bornes et d’employés dans l’entreprise.
Avec un financement de 500 000 euros "de nous à nous", grâce à l’ancienne boîte des deux frères, la start-up n’envisage pas de lever des fonds pour le moment. Déjà présente en Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, États-Unis, Suède, Allemagne et Afrique du Sud, elle pense à se développer en Israël puisque le pays est déconfiné. "On vient juste de démarrer avec un grand groupe allemand qui possède 1 500 usines dans le monde", sourient les cofondateurs.