Une nouvelle formation pour aider les entreprises culturelles à assurer leur viabilité financière
L’Ichec organise une formation à l’entrepreneuriat pour les acteurs du monde de la culture et des arts créatifs.
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Publié le 19-05-2021 à 08h37 - Mis à jour le 24-05-2021 à 13h03
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Avec la crise sanitaire que nous connaissons depuis plus d’un an, de nombreux secteurs économiques ont souffert. Parmi ceux-ci, celui de la culture et des arts créatifs. C’est à ces acteurs que s’adresse le nouveau programme de formation proposé par l’Ichec, C-Ship (Cultural Entrepreneurship), lancé dans le cadre de l’Année internationale des Nations unies pour l’économie créative et le développement durable.
"La crise sanitaire a modifié les comportements de consommation culturelle. La reprise économique et le redémarrage des activités s’annoncent lents et difficiles. Pourtant, toute sortie de crise est une phase de transition et une opportunité pour repartir sur de nouvelles bases et vers de nouveaux objectifs. Les acteurs et actrices des industries créatives et culturelles peuvent aussi innover en termes de produit, d’organisation et de processus artistique pour améliorer leur résilience à travers de nouveaux modes de financement et de partenariat, d’accessibilité et de diversité. L’entrepreneur culturel n’est pas qu’un gestionnaire. Il a une vision en termes de création et d’impact sociétal. Ce programme lui permettra de réfléchir hors des sentiers battus pour créer et donner vie à ses rêves" , indique-t-on du côté de l’Ichec.
L’école de gestion n’a pas attendu la crise pour envisager un tel programme. "Nous nous sommes basés sur notre expérience Clic du projet H2020 financé par la Commission européenne ainsi que sur notre expérience liée à l’incubation de projets à impact positif. Clic a pour objectif d’identifier des outils d’évaluation pour tester, mettre en œuvre, valider et partager des modèles de financement, de business et de gouvernance circulaires innovants pour la réaffectation du patrimoine culturel et du paysage, démontrant ainsi la convergence d’objectifs culturels, sociaux, environnementaux et économiques", explique Ruba Saleh, coordinatrice du programme C-Ship, chargée de cours et chercheuse à l’Ichec. "Avec cette nouvelle formation, nous voulions aller plus loin."
Viabilité financière
Le projet C-Ship a pour objectif de permettre aux professionnels des industries créatives et culturelles d’assurer la viabilité financière, de développer et/ou renforcer leurs capacités de gestion d’une entreprise durable et résiliente, tout en maximisant sa contribution sociétale et ses impacts positifs. Le projet s’appuie sur l’économie de la culture et du patrimoine culturel, ainsi que sur l’entrepreneuriat social et les "méthodes de travail agiles", souligne l’Ichec.
"L’aspect durable est fondamental dans la démarche", note Ruba Saleh. "Au cours des vingt dernières années, l’Assemblée générale des Nations unies a reconnu à plusieurs reprises le rôle de la culture pour le développement durable à travers plusieurs résolutions. Le rapport mondial de l’Unesco, Culture Urban Future, offre une image globale du rôle de la culture en tant que base d’un développement urbain durable. C’est un atout stratégique pour créer des villes plus inclusives, créatives et durables. Les activités culturelles peuvent favoriser l’inclusion sociale et le dialogue entre diverses communautés. En plus de l’impact sociétal positif et l’humanisation de notre environnement de vie, la culture contribue à l’économie. C’est un acteur fondamental pour notre bien-être."
École d'été et formation longue
La formation sera ouverte aux professionnels des industries culturelles et créatives au sens large. "Cela touche notamment la littérature, la musique, les arts performants, les arts visuels, l’industrie du cinéma, les musées et galeries, les bibliothèques, la photographie, la publicité, l’architecture, la presse…", précise Ruba Saleh, qui souligne aussi le côté spécifique du secteur culturel. "Il dépend souvent de subsides. Il est important pour ses acteurs d’identifier des pistes de viabilité financières pour que ses entreprises soient résilientes."
Une École d’été est prévue tout d’abord du 6 au 10 septembre, sur le thème : Résilience des industries culturelles dans un contexte post-Covid. Du diagnostic au plan d’action. Une formation, plus longue, sera organisée de février à juin 2022. "Il ne faut pas nécessairement suivre les deux", déclare Ruba Saleh. "Nous visons un maximum de 30 inscrits par formation pour faciliter les échanges."
Les participants seront sélectionnés en fonction des idées et défis exprimés dans le formulaire d’inscription. Seront également prises en considération la dimension multidisciplinaire et la représentation des industries culturelles et créatives dans le groupe de formation. La date limite de candidature pour l’École d’été est le 31 mai 2021.