"Le monde des affaires doit accorder plus d'attention au bien-être mental de ses employés"
Quatre employés sur dix estiment que leur patron ne se soucie pas ou pas assez de leur bien-être mental.
Publié le 07-06-2021 à 08h25
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Près de deux personnes sur dix ont le sentiment qu'elles pourraient bientôt être épuisées. Toutefois, 93 % des employeurs affirment qu'ils font de leur mieux pour améliorer le moral du personnel. Le groupe RH Acerta, qui a organisé l'enquête en coopération avec le site d'emploi Stepstone, estime que les moments de retour au bureau peuvent être utilisés pour éliminer la différence de perception.
Le bien-être mental est devenu un élément important depuis la pandémie, lorsque de nombreux employés ont été contraints de travailler à domicile. Une enquête menée le mois dernier par l'Antwerp Management School et l'UGent a montré que plus de la moitié des employés en Flandre ont indiqué qu'ils ne se sentaient pas bien mentalement. Un quart d'entre eux ont déclaré à Acerta que leur employeur n'avait pris aucune mesure au cours de l'année écoulée pour promouvoir le bien-être mental de son personnel. Près d'un sur cinq craint un burn-out.
Acerta note que de nombreux employés ont perdu leur structure en raison de la grande quantité de travail effectuée à domicile. "Ils n'avaient pas l'habitude de passer toute la journée derrière leur écran, ce qui est la réalité pour pas mal de gens aujourd'hui. Avant la crise, il y avait la discussion informelle à la machine à café, un voyage chez un client... ce qui a largement disparu maintenant. L'information circule désormais en continu et par des canaux différents, parfois nouveaux : Teams, WhatsApp, email ? Les entreprises ne doivent pas être aveugles à ce phénomène. Il est temps de créer plus de clarté et de soutien en consultation avec le salarié", affirme la société de RH.
Les employés demandent principalement une communication claire de la part de leur patron (49 %), suivie d'actions concrètes pour un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée (42 %). Ils font l'expérience d'une plus grande autonomie grâce aux nombreux emplois à domicile, mais ne savent pas toujours comment y faire face. "Par exemple, il n'est pas clair pour tout le monde quand ils peuvent se déconnecter du travail à domicile. Une communication claire serait utile", affirme M. Acerta. "Une politique claire concernant les heures de travail et les réunions peut déjà faire une grande différence."
L'enquête menée par Acerta et StepStone remonte à mars auprès de plus de 3 000 employés, dont plus de 83 % sont des cols blancs.