Seraphin rebaptisée Yago pour se développer en Flandre et relever le défi de "la guerre des talents"
L’InsurTech belge a levé 2,2 millions qui serviront surtout à recruter 20 personnes.
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Publié le 14-03-2022 à 23h59 - Mis à jour le 14-03-2022 à 00h00
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Il y a près de six ans, les frères jumeaux Hugues et Tanguy Bocquet lançaient leur activité d’assurance en ligne pour les particuliers et les indépendants qu’ils avaient dénommée Seraphin, faisant un clin d’œil au courtier en assurance Séraphin Lampion imaginé par Hergé.
"Après deux années d'hypercroissance", l'InsurTech belge annonce qu'elle change de nom - elle s'appelle dorénavant Yago - et qu'elle a levé 2,2 millions d'euros. Parmi les souscripteurs, on trouve le groupe multimédia IPM, des business angels et des "investisseurs de la première heure".
Yago - un prénom qui fait penser au Iago dans l'Othello de Shakespeare - "est un nom positif, plus court, qui s'adapte mieux aux réalités flamandes. Il se prononce de la même manière en français, néerlandais et anglais", expliquent les deux frères.
Alors qu'elle compte 8 000 clients aujourd'hui, la start-up vise la barre des 100 000 dans les cinq ans. Pour cela, elle entend engager 20 personnes en 2022, en plus de 50 déjà présentes dans l'entreprise. "Ce sont surtout des profils pour la Flandre que nous recherchons", sachant que celle-ci représente 13 % du chiffre d'affaires. Mais ces recrutements ne s'annoncent pas faciles dans le contexte de "guerre des talents. C'est un vrai enjeu de trouver les bonnes personnes, surtout en cette période de croissance économique. C'est dommage d'avoir tellement de mal à recruter. C'est d'ailleurs ce qui nous freine dans notre croissance", explique Tanguy Bocquet, co-CEO.
La start-up n'a pris "que trois ans pour multiplier par neuf son chiffre d'affaires et tripler son nombre de clients", à 8 000 pour 15 000 contrats.
Des solutions à trois problèmes
Les deux fondateurs ne divulguent toutefois pas le chiffre d'affaires, mais bien le montant de la prime moyenne de 700 euros. Ce qui donnerait un chiffre d'affaires de l'ordre de 5,6 millions d'euros. En pleine phase d'investissement, la société ne dégage pas de bénéfice net, mais est "rentable sur la vente des produits".
Yago, qui se lance également dans l'intermédiation de crédit hypothécaire, a comme stratégie d'apporter une solution aux trois "problèmes" du secteur de l'assurance : le manque de confiance des clients, le retard de la Belgique en matière de numérisation (10 % contre un taux de 60 % aux Pays-Bas) et la faible valeur perçue. "Yago a un rôle à jouer pour ramener la confiance grâce à l'humain et au numérique", précise Hugues Bocquet, co-CEO.