Les crises modifient-elles les habitudes des Belges pour les vacances?
À côté d’un certain retour à la normale des vacances des Belges dû à l’éloignement de la crise sanitaire, le “slow tourisme” fait son chemin. La Libre l’emprunte cet été ! Rencontre avec des “vanlifers” convaincus.
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Publié le 16-07-2022 à 10h04 - Mis à jour le 22-07-2022 à 18h11
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Le profil des voyageurs belges cet été ? Selon le Baromètre des vacances d'Europ Assistance paru mi-juin, les Belges sont nombreux à partir cet été (71 %) avec un budget plus élevé qu'en 2019, restent un peu moins au pays qu'en 2021 et près d'un vacancier sur deux séjourne à l'hôtel… comme avant la crise sanitaire. Fin juin, Tui Belgium notait pour sa part que les Belges retrouvaient cet été leurs destinations et formules de voyage favorites : Espagne, Grèce et Turquie (pour les départs en avion) et vacances all inclusive (tout compris) pour 7 vacanciers sur 10.
"Il y a beaucoup de monde dans les agences, souligne de son côté Pierre Fivet, porte-parole de l'Association belge des tour-opérateurs, et s'il reste des places disponibles en Turquie – où des capacités supplémentaires ont été mises sur le marché – et en Tunisie – qui a levé plus tard ses restrictions sanitaires –, les destinations comme l'Espagne ou la Grèce sont de plus en plus complètes." Début juillet, les acteurs du secteur en Espagne prévoyaient d'ailleurs un été très similaire à celui de 2019 en termes de recettes, suite à l'"explosion de la demande".
Diminuer son empreinte écologique
Si les professionnels constatent donc un certain retour, et un retour certain, à la normale, le dernier Baromètre des vacances pointait également d’autres éléments : les Belges choisissent des destinations proches et s’y rendent plutôt en voiture (l’avion n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise), partent avec leur bulle pour se détendre et profiter de leur logement dans un endroit calme, tiennent compte des risques liés au Covid même si ce n’est plus une préoccupation majeure alors que le budget et la guerre en Ukraine font désormais partie de leurs craintes. Et enfin, ils adaptent de plus en plus leur comportement pour diminuer leur empreinte écologique en utilisant gourdes et objets recyclables, ou en mangeant et faisant leurs achats chez des locaux.
D'après le Global Travel Summit d'Allianz Partners (publié en mai), 39 % des millennials belges (26-40 ans) sans enfants déclarent qu'ils feront davantage attention à l'impact environnemental de leurs voyages qu'avant la pandémie, et 3 sur 10 ont l'intention de voyager moins à l'avenir.
Tendance “verte”
La tendance “verte” fait son chemin. Le “slow tourisme” aussi. Cette forme de voyage où l’on prend le temps de vivre, de découvrir et de privilégier les rencontres avec les autochtones, en choisissant plutôt des destinations proches et en utilisant des moyens de transport moins polluants. La crise sanitaire a amplifié ces tendances.
La Libre a donc décidé de voyager autrement. En s'intégrant dans le terroir local via le wwoofing (aide à la ferme bio en échange du gîte et du couvert) et en partant sur les chemins en train, à vélo, en péniche ou en van. "Bien dans l'esprit slow travel, l'engouement est énorme pour les vans, les caravanes, les motorhomes, les tentes de toit, etc. Cela permet de partir en liberté et d'être tout à fait autonome", expliquait Frédéric François, CEO du groupe Fisa, organisateur du Salon des vacances de Bruxelles en mars dernier. Les vacances commencent…
-> Découvrez notre série Les vacances autrement.
Ce samedi 16 juillet: La "vanlife", une philosophie de vie devenue un luxe? (LIRE ICI)
Lundi 18 juillet : des vacances à vélo, pour un tourisme à la bonne cadence.
Mardi 19 juillet : au fil de l’eau à bord d’un bateau sans permis.
Mercredi 20 juillet : le wwoofing, pour s'intégrer dans le terroir.
Vendredi 22 juillet : les atouts de l’Interrail.