BePark s'allie à Electra pour devenir leader de la recharge rapide
Le groupe belge vient de nouer une alliance avec une start-up parisienne. Le duo belgo-français veut grandir vite.
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- Publié le 01-09-2022 à 09h00
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Devenir le leader de la recharge rapide de véhicules électriques en Belgique et au Luxembourg. Telle est l’ambition affichée par la société BePark, opérateur de parking digital, qui vient pour l’occasion de créer une société commune avec la start-up parisienne Electra, qui finance, installe et exploite déjà en France des stations de recharge pour véhicules électriques.
Une ambition née d’un constat : la révolution électrique est en marche dans le secteur automobile, et elle semble inéluctable. Certains constructeurs ont d’ailleurs déjà annoncé qu’ils mettraient un terme à la production de véhicules thermiques à l’horizon 2030. Les besoins en matière de bornes de recharge vont donc exploser dans les années à venir en Belgique, comme ailleurs. On apprenait d’ailleurs pas plus tard que ce mercredi que le géant énergétique français TotalEnergies avait l’intention d’installer jusqu’à 4 400 points de recharge publics d’ici deux ans en Flandre. Le réseau belge est, en effet, à ce jour limité, avec seulement 7 240 bornes sur l’ensemble du pays, freinant encore le basculement vers un achat électrique et l’émergence d’un marché de masse.
Acquérir des positions stratégiques
"Le taux d'électrification des flottes va rapidement très fortement augmenter en Belgique. En 2030, il pourrait y avoir plus d'un million de véhicules électriques. C'est un marché qui va changer très vite et nous voulons rapidement y acquérir des positions stratégiques fortes. Nous voulons être prêts à déployer une offre optimale pour l'automobiliste quand la demande sur ce marché sera mature", explique Julien Vandeleene, CEO et fondateur de BePark. Cette entreprise, qui a vu le jour en septembre 2011, emploie aujourd'hui 80 personnes et s'est spécialisée dans la mise à disposition pour les entreprises et les particuliers, en milieu urbain, de places de parking (NdlR : 20 000 au total à ce jour) inoccupées par des propriétaires immobiliers. "Notre mission est d'améliorer la mobilité urbaine et celle-ci sera électrique. Nous avons regardé différents acteurs du marché et le dernier d'entre eux était Electra. Nous avons bien fait d'être patients car nous avons tout de suite été séduits par la dynamique entrepreneuriale et les qualités humaines de cette start-up avec qui nous partageons la même vision et les mêmes valeurs", ajoute-t-il encore.
1 500 points de charge d’ici 2030
Electra, qui a levé récemment 160 millions d'euros pour accélérer sa croissance, compte à ce jour une septantaine de points de recharge en France pour environ 3 500 recharges de véhicules par mois. L'objectif est d'en viser 20 000 d'ici la fin de l'année. "Mais ces chiffres sont trompeurs car notre croissance sera très rapide. Nous devrions avoir 300 points de charge en France à la fin de cette année et notre ambition est d'en avoir 8 000 en Europe à l'horizon 2030", explique, de son côté, Augustin Derville, co-fondateur et General Manager d'Electra.
En Belgique, plus spécifiquement, Electra Belux – la société commune née de cette alliance avec BePark – vise 1 500 points de charge à l'horizon 2030 avec l'intention d'en installer la moitié d'ici 2025 sur environ 200 sites. "Nous visons toute la Belgique pour avoir un maillage complet du pays. Nous visons les centres commerciaux, les hôtels, les hôpitaux, les lieux de destination et de passage. Mais pas les bords d'autoroutes. Nous avons une vocation urbaine et périurbaine", ajoute encore Augustin Derville. Des premiers contacts ont déjà été noués en vue des premières implantations dans notre pays. "L'objectif est d'ouvrir une première station de recharge rapide d'ici la fin de l'année dans une zone où il y a déjà de la puissance électrique pour y raccorder des bornes. D'autres suivront au cours des deux premiers trimestres de 2023", précise-t-il encore.
Optimiser l’expérience client
Comment le tandem belgo-français compte-t-il se différencier des grands concurrents internationaux du secteur de l'énergie ? "Ce n'est pas spécialement sur les bornes que l'on va se différencier car elles viennent toutes des mêmes fabricants. C'est un marché où le digital va être prépondérant aux yeux du consommateur dans le choix de la borne. Nous avons beaucoup travaillé sur le plan technologique pour simplifier le parcours et l'expérience client depuis la volonté de recharger son véhicule jusqu'au paiement en passant par le suivi de la charge et l'occupation du temps pendant le temps de la charge, notamment dans des lieux de commodités situés sur la zone. Nous combinons une culture industrielle forte et un ADN digital", conclut Augustin Derville. Dans son personnel, Electra comptera, il est vrai, à la fin de cette année, une quarantaine de développeurs informatiques, dont certains ont travaillé pour des entreprises comme Airbnb ou Uber.