Relieve Furniture se positionne comme le Vinted du mobilier de bureau
Relieve Furniture veut faire de Bruxelles une ville pionnière de la réutilisation du mobilier de bureau. Pour le bien de tous.
Publié le 16-09-2022 à 08h10 - Mis à jour le 29-09-2022 à 11h34
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Certains n’hésitent pas à parler de révolution à propos du business en ligne de la seconde main. Que ce soit du côté des vendeurs ou des acheteurs, les transactions explosent. C’est notamment le cas dans le secteur des vêtements et des accessoires d’occasion. Créée dès 2008, la plateforme Vinted rassemble aujourd’hui plus de 65 millions de membres. D’autres secteurs sont touchés par la vague. On peut citer Too Good To Go, projet qui vise à connecter les gens, au bon moment et au bon endroit, pour réduire le gaspillage alimentaire (plus d’un tiers de la nourriture produite continue d’être jetée à la poubelle !).
C'est dans le même esprit que Jeremy Van Mullem, soutenu par son père, a lancé Relieve Furniture. En janvier, ce jeune entrepreneur bruxellois nous avait présenté son projet ("solidaire, circulaire et durable") : pourquoi, disait-il, jeter ou détruire du mobilier de bureau quand il peut avoir une seconde vie auprès d'associations, d'écoles, de start-up ou d'entreprises à la recherche de mobilier de seconde main ? Le gaspillage est énorme. Chaque année, on évalue à 42 millions le nombre d'articles de bureau (chaises, bureaux, étagères, tables, etc.) jetés ou brûlés en Europe. Neuf articles sur dix fileraient à la poubelle ! "La mission de Relieve est de sauver un maximum de ces articles. On se positionne comme le Vinted du mobilier de bureau, avec l'ambition de faire de Bruxelles une capitale pionnière de la réutilisation".
Devenir, d’abord, incontournable en Belgique
Après plusieurs mois de développement et de validation de son mode opératoire, la start-up à impact bruxelloise est aujourd'hui prête à prendre son envol. Relieve devrait annoncer, très prochainement, une première levée de fonds auprès de deux investisseurs privés. Elle a déjà obtenu le soutien du fonds d'investissement à impact et coopératif Citizenfund. "L'objectif, explique Jérémy Van Mullem, est de démontrer que Relieve peut accélérer le projet et le rendre rentable sur le marché belge. On se donne 18 mois pour devenir un acteur incontournable en Belgique, avant de se lancer dans d'autres pays européens (moyennant, plus que probablement, une deuxième levée de fonds, NdlR)". Par ailleurs, Relieve lancera une nouvelle plateforme, début octobre, qui rendra encore plus simple et plus efficace l'interaction.
Relieve est une "place de marché" en ligne qui met en relation des donateurs (de grandes entreprises, principalement) et des bénéficiaires (associations, écoles, start-up et PME qui cherchent à s'équiper en mobilier de bureau). "On aide les entreprises à identifier le mobilier dont elles n'ont plus besoin et à le redistribuer à notre réseau d'associations, d'écoles, de start-up et de PME qui cherchent à s'équiper avec du matériel bon marché de qualité", souligne le CEO. Le réseau de Relieve compte déjà plus de 5 000 bénéficiaires (dont 90 % d'associations et d'écoles).
Jeremy Van Mullem épingle deux gros atouts de Relieve. Un : le prix de vente du mobilier de bureau mis sur la plateforme est "jusqu'à cinq fois moins cher" (que du matériel neuf) et "jusqu'à deux fois moins cher" qu'un site de seconde main classique "car nous ne faisons pas de stockage" (les biens sont récupérés par les bénéficiaires auprès des donateurs). Deux : l'impact environnemental. "Quand on achète du matériel de bureau en seconde main, c'est 90 % de CO₂ sauvegardé (on fabrique moins du matériel neuf et on ne détruit pas le matériel usagé, NdlR). Les lieux et les délais de livraison sont en outre réduits de façon considérable (vu la proximité des donateurs, NdlR)".
Appel aux entreprises
Aujourd'hui, Relieve s'est donné comme priorité de sensibiliser les entreprises belges, en tant que donatrices de mobilier de bureau mais aussi comme bénéficiaires (dont les milliers de TPE et PME). "Les entreprises doivent changer de logiciel en matière de mobilier de bureau et repenser leur façon dese meubler, insiste Jeremy Van Mullem. Pour le monde des corporate, c'est l'opportunité d'avoir un impact positif en donnant une deuxième vie à leur mobilier".
Depuis le début de l’année, Relieve a travaillé avec une trentaine de grandes entreprises (Befimmo, Nestlé, VW, Infrabel, Bruxelles Formation, Ogilvy,…), avec environ 4 000 articles vendus (chaises, bureaux et tables de réunion figurent dans le top 3). La start-up vise 15 000 articles en 2023.
Nouveaux rendez-vous
Depuis le début septembre, La Libre Eco week-end innove en proposant trois nouveaux rendez-vous hebdomadaires (publiés en alternance) liés au monde des start-up et de l'entrepreneuriat en Belgique. Le 2 septembre, on inaugurait la rubrique Jeune pousse avec Laura Warnant, CEO de PolarSun. Une semaine sur trois, nous irons à la rencontre d'un nouveau visage de l'écosystème belge des start-up. La semaine dernière, Thomas Querton, CEO et cofondateur d'atlasGO, était le premier invité du rendez-vous Que sont-ils devenus ?, qui consiste à prendre des nouvelles d'une start-up, encore active ou pas, dont nous avons déjà parlé dans La Libre Eco week-end. Enfin, cette semaine, place à notre troisième rendez-vous : Start-up à impact. Dans un monde marqué par les transitions, ce rendez-vous s'attachera à parler de projets proposant des solutions aux grands défis actuels (climat, environnement, mobilité, etc.).