Flop de la voiture solaire : Lightyear fait aveu de faillite pour sa division de production
La start-up néerlandaise Lightyear doit renflouer ses caisses: la production de véhicules à 250 000 euros est abandonnée.
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Publié le 30-01-2023 à 18h21 - Mis à jour le 30-01-2023 à 18h31
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La descente aux enfers du projet de voiture solaire de la compagnie Lightyear a finalement été aussi rapide que l’éclair : quelques mois à peine séparent en effet les débuts tonitruants du premier véhicule “solaire” et la cessation de ses activités, faute de moyens financiers.
Fin novembre, cette start-up néerlandaise née en 2016 avait convié la presse internationale en Finlande pour le démarrage de la production de la première voiture électrique en partie rechargeable avec de l’énergie solaire.
Démarrage en douceur
Un démarrage tout en douceur pour le modèle Lightyear 0 : un rythme de production d’un véhicule par semaine, pour un prix de vente de 250 000 euros, contre 150 000 euros prévus lors des premiers pas du programme. De quoi, en principe, amorcer la pompe d’une production à plus grande échelle avec une proposition plus abordable grâce à l’expérience acquise sur ce modèle. Début janvier, la société néerlandaise confirmait justement le lancement à l’horizon de 2025 de la Lightyear 2 pour un prix de l’ordre de 40 000 euros cette fois, contre un prix de 30 000 euros jusqu’alors évoqué par les responsables de la compagnie.
Quelques jours plus tard, le loueur Arval (BNP Paribas) annonçait même une précommande de dix mille véhicules, de quoi gonfler un peu plus un carnet de promesses d’achat déjà bien rempli de la part de sociétés de location, de l’ordre de 21 000 unités, dont 5 000 exemplaires pour le compte de LeasePlan.
Tout semblait donc se goupiller à merveille pour cette start-up qui espérait décrocher la lune en proposant “un futur zéro émission”.
Et puis, voilà maintenant Lightyear obligée de faire aveu de faillite pour sa division production, celle qui doit justement construire ces véhicules du futur. L’explosion des coûts a été évoquée. Quelque 600 employés sont sous le coup d’un licenciement, sur un total de 650.
La liste d'attente reste ouverte
Le projet Lightyear 0 est d’ores et déjà abandonné alors qu’il prévoyait au départ la production de 1 000 exemplaires. Celui de la Lightyear 2 pourrait, lui, renaître de ses cendres pour autant que la start-up trouve plus de 100 millions d’argent frais pour renflouer ses caisses, selon le quotidien néerlandais Financieele Dagblad. Ce n’est pas gagné d’avance. Si tel n’est pas le cas, la société mère Lightyear, qui détient les brevets, risque de tomber à son tour en faillite.
Les projets de cette start-up étaient en tout cas prometteurs sur le papier. Lightyear indiquait une autonomie de 800 km pour la Lightyear 2 dont les panneaux solaires pouvaient faire gagner jusqu’à 70 kilomètres d’autonomie lorsque l’ensoleillement est idéal.
Lightyear veut en tout cas continuer à croire en l’avenir : son site permet toujours de s’inscrire sur une liste d’attente pour l'achat de la Lightyear 2. Aucun versement n’est requis. Près de 40 000 personnes ont déjà posé ce geste, selon la start-up. Comme quoi, pas mal de monde avait été séduit par cette voiture solaire.