Fondée par deux Belges, BeInfluence part à la conquête de l’Europe : "L'objectif est d’être présent dans une vingtaine de pays d'ici dix ans"
La jeune start-up, spécialisée dans le métier de l’influence, voit grand.
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Publié le 04-03-2023 à 17h38
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"Notre objectif est clairement de devenir le leader européen de l’influence d’ici cinq ans.” Ces mots sont ceux de Thomas Angerer, co-fondateur et Chief Creative Officer de BeInfluence Europe, agence de marketing d’influence, basée à Bruxelles et Paris.
Fin 2020, dans ces colonnes, nous avions déjà parlé de cette start-up à l’occasion d’une première, et à ce jour unique, levée de fonds de 375 000 euros destinée à lancer ce nouveau projet entrepreneurial. Et force est de constater que la croissance a été très rapidement au rendez-vous. “Au moment de cette levée de fonds, nous étions sept dans l’entreprise. Nous sommes actuellement 30 et nous avons entre-temps ouvert notre bureau à Paris. Fin 2020, notre chiffre d’affaires tournait autour de 250 000 euros. Fin 2023, il devrait se situer entre 4 et 5 millions d’euros. Nous sommes rentables depuis le début et nous réinvestissons une grande partie de nos bénéfices dans la croissance. Une nouvelle levée de fonds n’est donc pour le moment pas prévue”, poursuit Thomas Angerer.
7 000 créatrices et créateurs de contenus
L’activité de BeInfluence Europe, c’est donc le marketing d’influence. En clair, il s’agit, avec l’aide de “créateurs et créatrices de contenus” – “terme préféré à celui 'd’influenceurs', trop péjoratif” – de mettre sur pied des campagnes d’image et de communication sur les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, YouTube…) offrant de la visibilité à des entreprises privées, des institutions, des ONG ou des associations, en s’appuyant sur l’audience des communautés respectives de ces créateurs et créatrices. “Notre rôle, c’est de créer la meilleure communication possible pour ces différents types de clients auprès de leurs publics cibles respectifs”, poursuit notre interlocuteur. “Nous pouvons nous appuyer sur une communauté de plus de 7 000 créateurs et créatrices de contenus répartis un peu partout en Europe. Cela va d’une personne qui a 1 500 abonnés sur son compte Instagram et qui fait une à deux campagnes par an, dans le cadre d’un complément de revenus, à des créateurs qui ont 10 millions d’abonnés sur TikTok et qui vivent à temps plein de cela.”
Début 2022, BeInfluence a d’ailleurs aussi lancé un département “Gestion de talents” dénommé Sway Crew : à ce jour la start-up accompagne en exclusivité une dizaine de ces talents, cumulant plus de 8 millions d’abonnés, dans leurs campagnes à destination des marques et développements professionnels.
Parmi ses clients, BeInfluence compte déjà un beau portefeuille d’entreprises privées (Amazon Belgique, Carrefour, Adidas, Lunch Garden…) mais aussi la Commission européenne, le gouvernement fédéral belge ou le gouvernement néerlandais et, du côté des ONG, la Croix Rouge de Belgique, l’Unicef ou encore le WWF.
Un marché en forte croissance
Déjà présent à Bruxelles et Paris, BeInfluence Europe a déjà effectué plus de 500 campagnes pour le compte de ses clients dans une vingtaine de pays de l’Union européenne. Mais pour monter en puissance, la start-up entend bien s’implanter physiquement, dans les années qui viennent, dans d’autres pays sur le Vieux Continent.
“D’ici cinq ans, notre objectif est d’être présent dans quatre ou cinq autres pays et, d’ici dix ans, dans une vingtaine de pays”, ajoute le jeune entrepreneur. Sans doute en tête des futures implantations Londres, Berlin, Madrid et “pourquoi pas Amsterdam si on se rend compte que l’on ne peut pas piloter complètement le marché néerlandais depuis Bruxelles”.
“Avoir une empreinte locale est important. Car l’influence est un moyen de communiquer qui repose sur de fortes spécificités locales et culturelles. Et tous les marchés ne sont pas encore au même stade de développement. La France et l’Angleterre sont très matures, la Belgique nettement moins mais elle affiche néanmoins une forte croissance”, précise-t-il encore. Et d’ajouter : “Depuis la crise du Covid, l’influence est devenue incontournable dans la communication des marques. De plus en plus d’entre elles se sentent aujourd’hui à l’aise pour en faire à grande échelle. Ce marché était évalué en Europe à 10 milliards d’euros en 2016. Actuellement, on l’évalue à plus de 16 milliards. Et au niveau mondial à 50 milliards d’ici 2027”, précise encore Thomas Angerer. Qui rêve de pouvoir un jour avoir comme client Apple, “une entreprise qui cherche en permanence à innover et changer le statu quo de l’expérience client comme nous essayons de le faire au niveau de la communication”.