”Bpost est en train de sortir de la crise”
A l’occasion de la sortie des résultats trimestriels, la présidente de l’entreprise Audrey Hanard a voulu livrer un message positif après les révélations de ces dernières semaines.
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Publié le 04-05-2023 à 21h11
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Essayer de ramener de la confiance vis-à-vis de bpost après la succession de révélations sur des contrats litigieux avec l’Etat belge. C’est l’exercice périlleux auquel se sont prêtés jeudi en fin d’après-midi, la présidente, Audrey Hanard, et le CEO ad interim Philippe Dartienne de l’entreprise publique. “Je suis consciente que Bpost traverse une période très difficile. Les derniers mois ont été compliqués mais le but c’est d’aller vers un mieux. Bpost est en train de sortir de la crise. On tourne la page. Les fondements restent bons. On veut continuer à être un moteur pour l’économie belge. Plus que jamais, je crois en l’avenir de l’entreprise”, a martelé la présidente.
Elle a précisé que les trois dossiers de contrats publics (les amendes, les plaques d’immatriculations et la fonction de trésorier) sur lesquels bpost pourrait avoir perçu des marges trop élevées représentent un chiffre d’affaires de 104 millions d’euros. Le CEO Philippe Dartienne a, lui, confirmé que l’entreprise n’était pas à même de donner plus de détails par rapport au chiffre de 25 et 50 millions d’euros d’éventuel impact négatif sur le résultat sorti la semaine dernière. “bpost group n’est actuellement pas en mesure de fournir plus d’informations sur l’impact par rapport aux revenus passés et n’a actuellement aucune visibilité sur la date à laquelle d’éventuelles sorties de trésorerie pourraient se produire à cet égard, dans l’attente d’une analyse juridique et financière plus approfondie”. Une diminution de 6,3 millions d’euros (soit un quart des 25 millions) de revenus a été comptabilisée au niveau de la Belgique au premier trimestre 2023.
Audrey Hanard a par ailleurs expliqué que l’entreprise réalise son analyse des contrats sur la base d’un certain nombre de critères, dont leur importance stratégique et financière ou l’intervention des mêmes personnes. “On ne dit pas que les marges sont illégales mais qu’elles posent question. Elles pourraient être déraisonnables”, a-t-elle expliqué. Il y a l’aspect “légal” (qui consiste notamment à vérifier qu’il n’y a pas eu d’aide d’État), mais aussi “éthique”, a-t-elle insisté. Dans les “scénarios les plus pessimistes, bpost pourrait devoir remonter jusqu’à dix ans en arrière”, a précisé le CEO.
”Le pire des scénarios”
Ce dernier a aussi insisté sur la “solidité” des résultats au premier trimestre. Il explique la baisse du résultat opérationnel de 16 %, à 78 millions d’euros, par la hausse des coûts due à l’inflation et en particulier à l’indexation des salaires. “Ce sont des résultats (publiés après la clôture de la bourse, NdlR) de bonne facture. Ce qui se passe est déplorable mais ne représente qu’une partie du chiffre d’affaires”, a-t-il insisté. Et d’ajouter que bpost est dans le “pire des scénarios” du point de vue des investisseurs, dans la mesure où l’entreprise n’est pas à même de quantifier le risque financier que représentent ces contrats éventuellement problématiques.