Entre 150 et 200 départs par semaine : les démissions se multiplient chez Credit Suisse

La fusion d'UBS et Credit Suisse suscite de vives inquiétudes pour l'emploi, notamment à Zurich où se trouvent les sièges sociaux des deux établissements.

(FILES) This photograph taken on March 24, 2023 in Geneva, shows a sign of Credit Suisse bank. The Singapore International Commercial Court has ordered Credit Suisse to pay $926 million to the former Georgian Prime Minister for failing to protect his assets, another setback for the bankrupt bank recently acquired by UBS. Credit Suisse said in a statement to appeal the judgment. (Photo by Fabrice COFFRINI / AFP)
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Les démissions se multiplient chez Credit Suisse à l'approche de la finalisation de son rachat par UBS, la banque enregistrant entre 150 et 200 départs par semaine, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP mercredi.

Cette source ayant requis l'anonymat a confirmé des informations de l'agence financière AWP.

La fusion d'UBS et Credit Suisse suscite de vives inquiétudes pour l'emploi, notamment à Zurich où se trouvent les sièges sociaux des deux établissements.

Le 19 mars, UBS a accepté de racheter Credit Suisse pour 3 milliards de francs suisses (une somme comparable en euros) sous la pression des autorités suisses pour éviter sa faillite.

Ensemble, les effectifs des deux banques vont se monter à environ 120.000 personnes dans le monde, dont 37.000 en Suisse avec un risque important de doublons sur certains pans d'activités.

Face à ces inquiétudes, les spéculations vont bon train quant à l'ampleur des départs.

Mercredi, le tabloïd suisse Blick avait évoqué un chiffre beaucoup plus élevé, allant "jusqu'à 150 départs par jour" au niveau mondial, sans toutefois citer ses sources.

De nombreux employés prennent "les devants" et "partent d'eux-mêmes, sans attendre leur lettre de remerciement", a affirmé le tabloïd suisse.

Une source proche du dossier a toutefois contesté ce chiffre, affirmant à l'AFP qu'il s'agit plutôt du nombre de départs "par semaine".

Contactée par l'AFP, Credit Suisse n'a pas souhaité faire de commentaire.

Fin mars, Credit Suisse employait 48.150 personnes, soit 2.330 personnes de moins qu'au trimestre précédent alors que la banque avait amorcé une lourde restructuration avant même l'annonce de son rachat par UBS.

Début avril, Lukas Gähwiler, le vice-président d'UBS, avait expliqué que les deux banques auraient plutôt besoin de "plus", et non "de moins" de personnel dans un premier temps pour continuer de fonctionner à l'issue de la fusion.

Sergio Ermotti, le directeur général d'UBS, a ensuite confirmé fin avril qu'il n'y a pas de "besoin immédiat" de licenciements à court terme, même si l'emploi va être "la partie la plus douloureuse de la transaction" à plus long terme, a-t-il reconnu.

Il compte sur les départs spontanés et les départs en retraite pour limiter les suppressions d'emplois.

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