Reprise de Mestdagh par Intermarché : la moitié du parc désormais en franchise. D'ici la fin de l'année, ce sera le cas de tous les magasins.
Trois magasins supplémentaires sont concernés, soit un total de 25 sur 51. Il s’agit de ceux de Luttre (Pont-à-Celles), d’Uccle et de Gembloux qui ont trouvé un repreneur.
- Publié le 30-08-2023 à 15h59
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Et trois de plus ! Un nouveau conseil d’entreprise extraordinaire convoqué mercredi matin chez Mestdagh-Intermarché, à son siège de Gosselies, a acté le passage sur le modèle de la franchise de trois magasins supplémentaires. Il s’agit de ceux de Luttre (Pont-à-Celles), d’Uccle et de Gembloux qui ont trouvé un repreneur et seront franchisés dans les prochaines semaines. C’est ce qu’a confirmé un porte-parole du groupe de distribution à nos confrères de l’agence Belga. Selon les syndicats, les trois repreneurs des sites de Luttre (Pont-à-Celles), d’Uccle et de Gembloux ne sont pas des inconnus. Ils sont déjà propriétaires d’un autre Intermarché.
Il s’agit en réalité de la troisième vague du processus de “franchisation” mis en place depuis la reprise de l’enseigne Mestdagh par le groupe français Intermarché. Fin juillet, lors de la deuxième vague, la direction avait déjà annoncé le passage sous franchise, à partir du 4 septembre, de cinq magasins, en l’occurrence ceux situés à Bouge, Braine-l’Alleud, Wavre, Couillet et Gilly. Avec les trois supplémentaires annoncés ce mercredi, ce sont donc 25 points de vente qui ont à ce jour trouvé un exploitant indépendant. La direction d’Intermarché est donc arrivée à la moitié de son objectif de faire basculer l’ensemble du parc de magasins – 51 au total – sur ce modèle de la franchise. Un objectif qui devrait être atteint avant la fin de cette année, annonce encore la direction du distributeur.
Les syndicats toujours méfiants
La direction d’Intermarché, qui avec le rachat de Mestdagh a doublé sa présence en Wallonie, devrait donc annoncer dans les prochaines semaines d’autres reprises par des indépendants.
Une ambition qui continue à susciter quelques craintes dans les rangs syndicaux. Depuis la mise en œuvre des premières franchises début juillet, ils ont constaté, selon eux, certaines dérives dans le chef des nouveaux adhérents. Avec par endroits “l’un ou l’autre licenciement et des pressions mises sur le personnel pour qu’il change de régime de travail, passe en 6 jours par semaine plutôt qu’en 5 ou travaille le dimanche”, selon Myriam Delmée, présidente du Setca. Selon Evelyne Zabus, les syndicats ont remis une liste de trois magasins où des abus du genre ont été constatés. “On a indiqué à la direction que si nécessaire, on réagira”, a menacé la permanente CNE.
Le modèle de la franchise s’impose de plus en plus dans le secteur de la grande distribution, à l’image du plan de transformation en cours chez Delhaize. Un plan qui, près de six mois après son annonce, continue à faire débat.