Michael O’Leary (Ryanair) : "Nous avons obtenu dix fois plus de publicité que je ne l’aurais fait avec une vieille pétition ennuyeuse"
Le patron du groupe Ryanair est revenu sur son entartage bruxellois. Ses actionnaires ont voté à l’unanimité l’achat de 300 Boeing 737 Max.
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- Publié le 14-09-2023 à 17h28
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Michael O’Leary, le patron du groupe Ryanair, avait le sourire ce jeudi matin avant d’entrer dans la salle où l’attendaient les actionnaires de la compagnie aérienne pour l’assemblée générale annuelle se déroulant à Swords, au nord de Dublin. Le turbulent dirigeant irlandais est notamment revenu sur son entartage ayant eu lieu la semaine dernière à Bruxelles. “Nous avons obtenu dix fois plus de publicité que je ne l’aurais fait avec une vieille pétition ennuyeuse. Si le prix à payer est un gâteau à la crème de temps en temps, alors nous sommes prêts à l’accepter”, a-t-il expliqué à nos confrères de Skynews. J’ai pris une chemise de rechange aujourd’hui, juste au cas où. Il se peut que des fous soient lâchés dans le bâtiment – il y en a beaucoup dans un bâtiment de Ryanair. C’est en tout cas la première fois que des écologistes m’offrent un gâteau”.
Un achat à 40 milliards de dollars ? “Ryanair paiera beaucoup moins que cela”
Avec 4,8 milliards d’euros de liquidités, le patron a déclaré que le rétablissement des salaires et les augmentations pour le personnel et la direction étaient la priorité absolue de la compagnie aérienne. Les actionnaires de Ryanair ont, de leur côté, approuvé à l’unanimité le projet d’achat de 300 Boeing 737 Max lors de cette assemblée générale. La flotte de Ryanair devait ainsi passer d’environ 560 avions à 800 au cours de la prochaine décennie. Alors que les nouvelles commandes représentent un coût de plus de 40 milliards de dollars (37 milliards d’euros), M. O’Leary a assuré que Ryanair paierait beaucoup moins que cela. Le groupe dispose, en outre, d’options sur une moitié de cette commande, ce qui signifie qu’il peut “arrêter les livraisons” si une crise affectant l’industrie réduit la demande de transport aérien. Le patron irlandais a également expliqué que Ryanair “envisageait activement” de relancer la distribution de dividendes aux actionnaires, arrêtée suite à la crise du Covid.
Rencontre avec le ministre Dolimont
Les visages étaient plus que tendus à l’aéroport de Charleroi qui a vécu ce jeudi son quatrième mouvement de grève depuis le début de l’été. Celui-ci a entraîné l’annulation de 28 vols aller/retour ce jeudi, contre 30 prévus ce vendredi. Le ministre wallon des Aéroports, Adrien Dolimont (MR), a rencontré séparément les responsables de la compagnie aérienne Ryanair et les syndicats à Namur. Au cours de la rencontre, la CNE a refusé d’endosser la responsabilité d’une dégradation de l’image de l’aéroport par les grèves des dernières semaines. “Ce ne sont pas les grèves mais Ryanair qui ternit l’image de la structure”, a déclaré le permanent CNE Didier Lebbe. Le ministre Dolimont a marqué ses distances par rapport à cette interprétation, faisant valoir, via sa porte-parole, la bonne relation commerciale que l’aéroport entretient avec la compagnie irlandaise et, en tout état de cause, une offre déployée au niveau de Charleroi qui semble correspondre à la demande. “Et si des problèmes au niveau du droit social sont constatés, ils doivent être réglés au niveau des instances compétentes”, a indiqué la porte-parole du ministre.