5,1 millions d'euros: les amendes, une rentrée financière indéniable pour la Stib
Par son contrat de service public, la Stib a l’obligation de contrôler au moins 1 % des voyageurs sur son réseau.
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- Publié le 15-09-2023 à 10h04
- Mis à jour le 15-09-2023 à 10h19
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”Je n’ai pas scanné ma carte de banque à la machine car je pensais avoir encore un abonnement valide. C’est en voyant les contrôleurs que j’ai effectué un paiement sans contact par précaution. Cela a été vu par les agents qui n’ont pas cherché à comprendre et m’ont directement mis l’amende”, raconte Thomas, un habitué de la ligne de tram 81 à Bruxelles. Le montant de l’amende, comme pour “tous les comportements frauduleux” : 107 euros, alors que le prix du ticket en “sans contact” est de 2,10 euros (2,60 pour un ticket classique). En cas de récidive endéans les deux ans, le montant s’élève à 214 euros.
”Le principe est de contrôler tous les jours et un maximum de voyageurs”, explique An Van Hamme, porte-parole de la Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles (Stib). “Il n’y a pas un quota de procès-verbaux à respecter, on n’est pas là pour faire du chiffre. Il est possible que la planification soit faite en fonction du taux de fraude à certains endroits mais nous contrôlons l’ensemble du réseau qui est quand même assez vaste (plus de 2 000 arrêts de surface et 69 stations de métro, NdlR).”
Le principe est de contrôler tous les jours et un maximum de voyageurs.
Même les voyageurs abonnés sont susceptibles de recevoir une amende de 10 euros s’ils ne valident pas leur titre de transport. Et toutes les personnes qui falsifient ou utilisent l’abonnement de quelqu’un d’autre doivent payer, s’ils sont pris la main dans le sac, 408 euros.
”Le contrat de service public contient une obligation de contrôler au moins 1 % des voyageurs”, poursuit An Van Hamme. “Le principe des contrôles est de lutter contre la fraude par principe d’équité pour toutes les personnes qui paient.” Pour assurer le contrôle des titres de transport, la Stib emploie des “agents ITS”. Au nombre de 120, ce sont des patrouilleurs également en charge de la sécurité et de la qualité du parcours client au sein des stations.
Plus fructueux que les abonnements scolaires
En termes de chiffres, la Stib se montre précise : sur les 1 260 675 voyageurs contrôlés en 2022, exactement 89 728 procès-verbaux ont dû être dressés. Le taux de fraude apparent est donc de 7,12 %.
Le montant des “surtaxes encaissées” est de 5,1 millions d’euros sur un total de 761,3 millions d’euros de recettes de fonctionnement. “Ce budget est réinvesti dans le fonctionnement général de l’entreprise pour payer les frais du personnel, les contrats, l’énergie… Tout sauf les investissements”, explique An Van Hamme.
Les recettes issues des amendes sont ainsi deux fois supérieures à celles liées aux abonnements scolaires (2,2 millions d’euros) par exemple. Mais pour la porte-parole, “il y a un manque à gagner, cela ne couvre pas tout ce qu’on perd en possibilités de recettes”.