C’est l’un des grands reproches qui est fait à ce type de plateforme : faire appel à des indépendants, tout en maintenant un lien de subordination "fort" avec eux.
France, Royaume-Uni, Italie ou Espagne : le modèle social de plateformes telles que Deliveroo (livraison de repas) est contesté un peu partout en Europe. Plusieurs grands fonds ont ainsi refusé d’investir dans l’entreprise, qui vient d’entrer à la Bourse de Londres, à cause, entre autres, du sort qu’elle réserve à ses livreurs. “Au-delà de l’aspect éthique, il y a sans doute aussi un calcul financier de ces investisseurs réticents : si Deliveroo devait être obligée de ‘salarier’ tous ses travailleurs, son modèle économique devrait être revu, ce qui crée beaucoup d’incertitude ”, analyse Martin Willems, le responsable des United Freelancers, un service réservé aux travailleurs indépendants sans personnel mis en place par la CSC.