Pour le patron de l’Horeca wallon, “on a l’impression que c’est celui qui crie le plus fort qui passe”.
Nous sommes le 12 mars 2020, 399 cas de coronavirus et trois décès sont recensés dans le pays. Un Conseil national de sécurité est convoqué en urgence à 18 h 30. Et toutes les caméras du pays sont braquées sur la salle de presse du palais d’Egmont où les chaises restent désespérément vides. À 22h25, la Première ministre Sophie Wilmès entre dans la pièce, suivie des ministres-Présidents des entités fédérées. Les visages sont fermés. Le ton, lourd, ne laisse rien présager de bon.
Très vite, le couperet tombe : les cours sont suspendus, les activités récréatives sont annulées, les magasins non essentiels seront fermés le week-end. Et, surtout, l’Horeca doit fermer dès le lendemain, à 23 h 59. “Ça a été un véritable coup de massue, explique Thierry Neyens, le patron de l’Horeca wallon, par ailleurs gérant d’un hôtel du côté d’Arlon. On a tous été surpris. Par vraiment par la fermeture elle-même. Mais surtout par le délai.”
Un an plus tard, comment va le secteur ?
“On est au cœur d’une crise sans précédent, même si on a pu rouvrir durant l’été. Le moral des troupes est au plus bas.