Si vous êtes un habitué du One Hour Challenge, le visage de Jean-Benoît Henry doit probablement vous rappeler quelque chose. Cet étudiant-entrepreneur n’en est pas à sa première prestation devant le jury LeanSquare-La Libre Entreprise. En octobre, il était venu nous parler de CovEvent, une application destinée à faciliter le covoiturage lors d’événements (festivals, concerts, soirées privées…).
Si le jeune ingénieur civil en informatique est de retour six mois plus tard, c’est pour parler d’un autre projet dans lequel il s’est embarqué très récemment : Tooddoc. "J’ai dû mettre CovEvent en veilleuse car mon associé a fait le choix de consacrer tout son temps à un autre projet . Au même moment, Laurent Coppens, qui est un cousin, a fait appel à moi pour le rejoindre au sein de Tooddoc. Je me suis lancé !".
Laurent Coppens a déjà quinze ans de dentisterie derrière lui et, comme la plupart de ses collègues, il a connu deux périodes. Lors de ses débuts, il a dû gérer un difficile équilibre entre une patientèle à bâtir et des dépenses importantes pour équiper son cabinet. La patientèle devenant progressivement plus importante, le dentiste est entré dans une phase où il était régulièrement débordé. C’est surtout délicat lorsque des patients appellent pour une urgence dentaire. En général, le patient a trois options : appeler son dentiste (avec le risque d’avoir un rendez-vous trois ou quatre jours plus tard), tenter sa chance auprès d’un autre dentiste (mais qui appeler) ou se rendre aux urgences d’un hôpital (souvent surchargées).
En moins d’un an, Tooddoc est parvenu à rassembler un peu plus de 300 cabinets dentaires dans la partie francophone du pays (soit 15 % du nombre total). L’application compte, elle, plus de 28 000 téléchargements. Ce succès a incité Laurent Coppens a envisagé l’ouverture de Tooddoc à d’autres pratiques médicales jugées prioritaires par les patients (comme les ophtalmologues, dermatologues, gynécologues,…). "Des partenariats ont été noués avec Doctoranytime et Doctena pour synchroniser leurs agendas médicaux en ligne avec Tooddoc, ce qui nous donne accès à un potentiel de 4 000 praticiens. Nous collaborons aussi avec des associations professionnelles", détaille M. Henry. Du côté des patients, Tooddoc peut déjà compter sur le soutien de Partenamut et de la Mutualité chrétienne. Les pharmacies et les hôpitaux vont également être approchés.
Le "business model" de Tooddoc repose sur un troisième acteur : les firmes pharmaceutiques (dont les dépenses marketing se chiffrent à près de 4 milliards d’euros en Belgique !). Pour l’instant, ils peuvent acheter des bannières publicitaires sur Tooddoc. D’autres formules de monétisation sont à l’étude.
L'avis du coach Roald Sieberath (Leansquare)

