La chose étonne depuis l’annonce, le 6 octobre 2016, de l’acquisition, par le groupe d’Ieteren, de 41 % des parts du papetier italien Moleskine. Le concepteur et diffuseur des petits carnets noirs tenus par une bande élastique assortie passait à 100 % dans l’escarcelle du groupe belge le 24 janvier dernier. Mais que vient donc faire cette marque très tendance, véhiculant un style de vie et une culture comme le fait un stylo Montblanc, au milieu des automobiles ? Belles et parfois très culturelles certes, mais tout de même : de prime abord, on imagine mal les synergies.
"Le regard que l’on porte sur D’Ieteren SA est un peu irrelevant pour nous", relève Axel Miller, CEO. D’Ieteren importe les marques automobiles du groupe Volkswagen en Belgique et, dans le monde, détient Belron, entreprise de vitrage automobile connue sous les appellations Carglass et Autoglass. Jusqu’en 2006, le groupe belge détenait aussi le loueur à court terme Avis Europe. Mais, si tout tourne autour de l’automobile, "il n’y a jamais eu aucune synergie, dit Axel Miller, sauf des coopérations à la marge. Chacune de ces sociétés est gérée selon des logiques et des dynamiques différentes."
Si, pour rester dans l’automobile, l’on jette un coup d’œil dans le rétroviseur, il est vrai que le groupe belge, fondé en 1805, n’a cessé d’évoluer. L’activité de maître charron qui fabriquait des roues de carrosses, puis de constructeur de carrosses hippomobiles s’est éteinte avec l’avènement de l’automobile.
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