Pour investir dans la brique, les grandes villes restent un bon placement : "Cela coûtera plus cher mais la demande est croissante"

Le covid-19 chamboule tout dans nos vies et nos habitudes mais permet aussi de réfléchir sur ses projets à plus long terme. Si on sent actuellement un frein pour les investisseurs désireux d’acheter un bien pour le louer ensuite, on observe aussi des changements de comportements du côté des futurs acquéreurs et futurs locataires. Tour d’horizon avec Raphaël Mathieu, CEO de We Invest.

"Le premier conseil que je donnerais à ceux qui veulent acheter ou faire construire un bien pour le louer, c’est d’opter pour une situation urbaine, dans ou proche d’une grande ville. Cela coûtera plus cher mais la demande croissante fera que le bien acquis sera toujours plus facile à louer", indique-t-il. "Aussi, un appartement sera toujours plus facile à louer qu’une maison, avec moins de frais. Ce que je conseille toujours à nos clients, c’est aussi d’essayer si possible d’acheter plusieurs petits biens, par exemple, des studios, plutôt qu’une seule et grande maison. Cela permet de mieux se prévaloir, par exemple, du risque de vide locatif. Il vaut mieux avoir un petit loyer parmi plusieurs qui ne tombe pas, plutôt qu’un gros et unique."

Partons donc plutôt sur un ou plusieurs appartements le plus proche possible d’une grande ville. Mais plutôt du neuf ou de l’existant ? "Encore une fois, cela dépend du portefeuille et des possibilités. Mais je dirais que le neuf allie la facilité et la sécurité. Les normes énergétiques et environnementales sont de plus en plus strictes, et le neuf offre l’avantage d’être à jour en la matière. On peut parfois faire une belle affaire sur de l’ancien mais attention aux gros travaux qui pourraient s’y ajouter."

Raphaël Mathieu observe également une évolution de la demande pour des biens ayant un accès à l’extérieur. "On voit une demande toujours plus importante pour des appartements avec terrasse, et les promoteurs y sont aussi de plus en plus attentifs. D’ailleurs, un acheteur préférera presque toujours, à prix égal, un logement plus petit avec terrasse à un grand sans terrasse ou accès à l’extérieur", assure-t-il.

"Par ailleurs, les demandes évoluent aussi en ce qui concerne les quartiers où veulent vivre les locataires. Jusqu’il y a quelques années, la principale demande était de se trouver proche des transports en commun ou des principales voiries. Désormais, la demande tend vers le besoin d’espaces verts, de parcs ou d’espaces récréatifs. Enfin, il serait judicieux d’investir dans un bien présentant l’avantage d’avoir une pièce en plus, par exemple, un bureau permettant le télétravail."