Nirli, la réalité virtuelle au service de l'immobilier
Passionné d’IT, de marketing et de user experience, Jean-Marc Duyckaerts a lancé la start-up Nirli, condensé de ces domaines, il y a cinq ans. Impliqué dans Afelio et le réseau d’alumni d’HELMo, il mise beaucoup sur la transmission.
Publié le 29-01-2021 à 13h58 - Mis à jour le 29-01-2021 à 15h26
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La carrière de Jean-Marc Duyckaerts prend un nouveau tournant il y a tout juste cinq ans, quand il lance une start-up qui conçoit des expériences immersives en réalité virtuelle et réalité augmentée. "Le déclencheur a été la construction de ma maison : les châssis livrés ne correspondaient pas du tout à ce que j’avais en tête. J’ai eu envie de créer une solution pour visualiser les matériaux et le niveau de détails d’un chantier bien avant la livraison du bâtiment, afin de pouvoir faire les bons choix."
C’est la naissance de Nirli, basée à Herve, qui numérise chaque bien suivant les plans des architectes et le cahier des charges. D’abord axée sur les constructions neuves et les grandes rénovations, la jeune pousse liégeoise s’intéresse à présent aux smart cities. "Nous souhaitons travailler avec les villes pour montrer l’aménagement de futurs quartiers, mais aussi des morceaux du passé. Nous sommes notamment en discussion avec la ville de Herve pour un projet de mise en valeur du Fort de Battice, assez difficile d’accès et en manque d’investissement. C’est une nouvelle manière de ‘marketer’la ville", confie le jeune patron.
Cinq ans après sa création, la plateforme s’est affinée et a mûri sur le plan technologique. Parmi les évolutions majeures, une durée de virtualisation quatre fois plus rapide. "Autre changement, si, à la base, nous avions besoin d’un casque pour la réalité virtuelle, ce n’est plus forcément le cas. La crise sanitaire aidant, nous proposons à présent des solutions sur le Web, plus précises et détaillées."
Le modèle de tarification de Nirli est, depuis le départ, basé sur une approche "pay as you use", héritage d’une douzaine d’années passées dans le secteur des télécoms pour Jean-Marc Duyckaerts, dont presque six ans chez Belgacom. "Avec le Web streaming, nos clients peuvent payer à la minute, c’est beaucoup plus poussé", note-t-il. "C’est la même logique qu’avec un forfait GSM. On paye pour ce qu’on utilise vraiment. Quand je travaillais chez Proximus, nous avions mis en place le premier buddle voix et données pour la Commission européenne. L’idée était déjà de faire payer le prix juste au client." La prochaine étape sera de s’adosser à un autre acteur pour bénéficier de plus de données et davantage de machine learning.
Échanger pour progresser
Ces derniers mois, le fondateur de Nirli s’est lancé un nouveau défi : la création d’Alpiine, boîte de consultance en transformation digitale, lancée en janvier. Et l’énergique serial entrepreneur de préciser : "mon idée est d’aider les comités exécutifs à innover et à transformer leur entreprise. J’apporte une écoute, un appui au pilotage et une expertise ciblée. Créer un nouveau département ou une solution ressemble finalement au lancement d’une start-up". Cette casquette s’ajoute à celle de responsable du centre de compétences d’Afelio à Liège, assumée il y a neuf mois. Certifié expert digital par le gouvernement wallon, il coache en parallèle des entreprises de la région dans le cadre des Chèques entreprises-Maturité numérique. "Apprendre des erreurs des autres m’a manqué lors de mon propre parcours. Échanger des idées et des expériences entre entrepreneurs est plus qu’essentiel", argue-t-il.
Diplômé de l’HELMo (la Haute école libre mosane) en commerce international, il s’est aussi investi pour créer puis présider le premier réseau d’alumni afin de faciliter les connexions entre étudiants, professeurs et anciens élèves. Réseau qui compte aujourd’hui 4 500 membres actifs. "Se mélanger et échanger permet de trouver de nouvelles solutions et d’innover. C’est très riche. J’essaye de créer du lien à mon niveau", conclut-il.