Voici les communes aux loyers les plus élevés en 2020 à Bruxelles et en Flandre

Autre préalable indispensable, prévient encore la CIB Vlaanderen, l’année 2020 a été marquée par la pandémie et par deux confinements qui ont mis un fameux coup d’arrêt au marché locatif : au cours du premier semestre, les experts ont relevé 17,2 % de locations en moins que sur la même période en 2019. Une baisse que l’activité du second semestre n’a pu rattraper, même si, toujours comparée à 2019, elle est en hausse de 2,4 %. “Ces confinements ont allongé considérablement la liste des clients, sans encore l’avoir résorbée”, note l’auteur de l’étude qui se demande néanmoins s’il n’y a pas eu un rattrapage plus important, mais en dehors des agences immobilières, certains propriétaires jugeant que, tout compte fait, la demande étant forte, ils pouvaient peut-être se charger eux-mêmes de la location de leur bien.

Autre effet de ces deux “lockdown”, la numérisation du marché locatif a fait un énorme pas l’an dernier. Au point de prédire pour “très bientôt” des locations 100% en ligne.

La Côte dans le haut du tableau

Toujours est-il que le prix des loyers a augmenté entre 2019 et 2020. En Flandre du moins, qui présente une hausse de 2,3 % pour atteindre un prix moyen de 778 euros par mois. C’est-à-dire tous types de biens confondus (maisons et appartements, du studio aux trois chambres et plus). L’intérêt de l’étude porte d’ailleurs moins sur les prix moyens que sur leur évolution et leur comparaison de ville à ville.

Les plus fortes hausses, le baromètre les mesure à Saint-Nicolas, Gand, Genk et Malines. La ville la plus onéreuse reste toutefois Anvers (avec un loyer moyen de 942 euros pour un appartement). Quant à la province la plus chère, il s’agit, sans surprise, du Brabant flamand. À l’autre extrême, la Flandre occidentale est la province la moins chère de Flandre. Quoique cela ne se vérifie pas partout : dans les dix communes côtières, le loyer moyen des appartements a atteint le cap des 750 euros/mois. C’est 100 euros de plus qu’ailleurs en Région flamande. Ceci en ne prenant pas en compte les appartements loués de manière saisonnière à des vacanciers.

Les deux Woluwe dans le top 5

Si la crise du Coronavirus a boosté la demande et les loyers en Flandre, elle a “par contre, plutôt stoppé le boom des loyers observé dans la capitale”, pointe le baromètre. Entre 2018 et 2019, ils ont augmenté de 6,3 %, mais de seulement 1 % entre 2019 et 2020 à 1 166 euros en moyenne. “Il faut y voir les conséquences des confinements”, insistent les auteurs de l’étude, “et le fait que les mois d’octobre et de novembre sont des mois cruciaux en termes de locations. Mais aussi garder à l’esprit qu’il s’agit d’un effet de rattrapage après un deuxième semestre 2019 qui a été très actif.” Dans certaines communes, “la raison principale tient à l’absence d’une partie importante des locataires à Bruxelles, à savoir les expatriés et diplomates qui influent les segments moyen de gamme et supérieur.”

Dans le top 5 des communes bruxelloises les plus chères pour les locataires, on trouve, dans l’ordre, Woluwe-Saint-Pierre (1 310 euros/mois) , Ixelles, Uccle, Auderghem et Woluwe-Saint-Lambert (1 118 euros/mois). Le bas du tableau est occupé par Laeken (798 euros/mois), Anderlecht, Koekelberg, Ganshoren et Neder-over-Hembeek (827 euros/mois). Sur les 21 communes (en comptant Laeken et Neder-over-Hembeek), non moins de huit ont vu leurs loyers baisser l’an dernier, parmi lesquelles Etterbeek, Evere, Saint-Josse-ten-Noode et Saint-Gilles.

Pour 2021, la CIB Vlaanderen s’attend à une hausse des loyers généralisée. Parce que les demandes de 2020 n’ont pas encore été toutes satisfaites et que l’approvisionnement en offre reste un grand point d’interrogation.