Batibouw déplore une "édition manquée"
L’organisateur Fisa tacle Brussels Expo pour les couacs informatiques qui ont entaché cette édition 100 % virtuelle.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/a9eac1ff-2648-4310-ab1f-2491745c3d47.png)
Publié le 09-03-2021 à 14h10
:focal(1275x858:1285x848)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/4KUQDYRZCBEZXGLZKQLSE7HDVQ.jpg)
À l'heure de titrer le bilan de leur "pari audacieux", les organisateurs du salon Batibouw, qui a clôturé sa première édition 100 % virtuelle le dimanche 7 mars, ne cachent pas leur déception. Lancée en réponse à la crise sanitaire qui empêchait la tenue du salon belge de la construction, de la rénovation et de l’aménagement intérieur dans son format traditionnel, cette édition pas comme les autres a pâti de sérieux problèmes techniques. Et ce, dès son week-end d’ouverture, les 27 et 28 février. La plateforme informatique qui supportait le projet, mise au point par la société Brussels Expo, propriétaire des halls d’exposition du Heysel où se tient le salon depuis des décennies, a commencé à surchauffer le samedi. Elle a été contrainte de fermer le lendemain, le dimanche.
"Fisa avait reçu toutes les assurances de fiabilité et de robustesse et, de fait, les nombreux checks réalisés avant la date fatidique s’étaient révélés positifs", indique la société organisatrice dans un communiqué. "Hélas, à l’heure d’être confrontée à l’expérience grandeur nature, la plateforme s’est révélée incapable de fonctionner. Près de 43 000 visiteurs ont, au cours de ce week-end noir, tenté en vain d’accéder au salon virtuel. Il a fallu attendre le lundi 1er mars en matinée pour que la plateforme fonctionne enfin, quoiqu’avec encore de nombreux bugs inadmissibles. La dynamique était brisée", déplore, amère, Fisa.
Et de "présenter ses excuses envers les exposants et les visiteurs à juste titre déçus par ce couac technique", tout en soulignant combien ce projet de recréer en ligne "le plus grand salon de Belgique, qui rassemble d’année en année près de 900 exposants et plusieurs centaines de milliers de visiteurs", était ambitieux. "Il fallait prendre le risque ; il fallait innover. Nul autre salon belge ne l’avait tenté."
Rendez-vous est pris en 2022
Il n’en demeure pas moins que des points positifs sont à souligner, poursuit, avec plus d’entrain, Fisa. À commencer par la satisfaction des visiteurs. "Ceux-ci ont donné une cote moyenne de 4,2/5 par rapport aux interactions qu’ils ont eues avec les exposants dans la quête d’informations concernant leurs projets de rénovation et/ou de construction." Autres motifs de réjouissance, la pertinence du salon tant d’un point de vue B2C que B2B (85 % des visiteurs étaient des particuliers et 15 % des professionnels) ; et l’adéquation entre les centres d’intérêt des visiteurs et les produits et services promus sur la plateforme (une grande partie des requêtes portaient sur les aménagements d’intérieur, tels que cuisines, salles de bains et revêtements de sols).
L’organisateur conclut en assurant que l’édition 2022, qui se tiendra du 19 au 27 février, renouera avec une présence physique dans les halls d’exposition du Heysel "pour un Batibouw traditionnel qui réjouira tous les visiteurs frustrés de l’édition manquée de 2021". "Mais les enseignements tirés de l’expérience de cette dernière semaine conduiront à la mise en place d’une véritable offre hybride avec une présence virtuelle tout au long de l’année."