La nouvelle start-up bruxelloise Xwork permet de réserver des espaces de coworking en un clic

Entre les deux options que constituent les bureaux d’une entreprise et le télétravail, il en existe une troisième : les espaces de coworking ou les tiers lieux de travail de proximité.

À l’issue de la crise sanitaire, les deux premières localisations semblent montrer leurs limites. Se rendre au bureau n’est plus toujours nécessaire pour des activités à faible valeur ajoutée. Les travailleurs n’ont plus envie non plus de perdre du temps dans les trajets et souhaitent un meilleur équilibre de vie. Mais, d’un autre côté, le télétravail ne facilite pas l’esprit et la cohésion d’équipe.

"La pandémie a modifié les attentes des collaborateurs et leur manière de travailler, observe Damien Beck, directeur Sales&Marketing de la nouvelle start-up bruxelloise Xwork. Les entreprises doivent redéfinir leur mode de fonctionnement. Cette tendance existait déjà avant la crise sanitaire mais celle-ci a constitué un accélérateur. Nous avons sondé les entreprises. Elles se trouvent confrontées à des espaces de travail chers mais qui ne sont pas toujours occupés. Elles ne veulent cependant pas passer au 100 % télétravail."

Xwork propose une plateforme à disposition des entreprises pour permettre à leurs employés de travailler dans des espaces de coworking. "Chez Xwork, nous sommes de fervents défenseurs du travail hybride, explique son cofondateur, Thierry Janssen. Chacun des 3 'H', pour 'Home', 'Hub' et 'Headquarter', peut se combiner avec les autres, pour fournir aux entreprises un cadre adéquat à cette nouvelle façon de travailler." "Il s'agit bien d'une troisième voie. Elle ne remplace pas les bureaux ou le télétravail", ajoute Damien Beck.

Seul ou entre collègues

Depuis plusieurs mois, la start-up développe un logiciel qui permet aux employés de réserver une journée de travail dans des centres de coworking "inspirants, collaboratifs et de proximité". Ils peuvent venir y travailler seul ou réserver une salle pour une réunion entre collègues ou avec des clients. "Nous sommes dans un processus de co-création avec les entreprises pour définir le meilleur modèle de travail possible, précise Damien Beck. Un des arguments qui ressort aussi des sondages menés auprès des employeurs, c'est l'attractivité et la rétention des talents. Les gens souhaitent travailler à proximité de chez eux. Nous promettons des espaces situés à maximum trente minutes du domicile du travailleur."

Lancée officiellement ce 1er mars pour une phase d'essai de cinq semaines, la plateforme Xwork collabore pour l'instant avec douze centres de coworking. "Nous avons déjà en vue une trentaine d'autres adresses. Nous estimons qu'avec 40 à 50 adresses, nous pouvons couvrir tout le territoire", avance Damien Beck.

Dix entreprises proposent déjà à leurs employés de bénéficier de l’expérience du coworking via Xwork, parmi lesquelles D’Ieteren, Edenred, ISS, Orange Belgium, IBA ou la SNCB.

Le logiciel est entièrement intégré dans les plateformes de réservation des centres de coworking et dans les systèmes RH (ressources humaines) et ERP (Enterprise Resource Planning) des entreprises.

Tarif à l’usage

Trois interfaces existent. L’une à disposition des espaces de coworking ; une deuxième pour les utilisateurs qui effectuent les réservations ; et une troisième pour les employeurs qui peuvent ainsi gérer l’accès à tel ou tel espace de coworking, choisir les employés qui y ont droit et leur donner des crédits.

Le business model est basé sur le "pay per use" : les entreprises paient pour les journées de coworking réellement utilisées par les employés.