Les gérants de Black&White Burger lancent Pokawa: "Ce n'est pas parce qu'on travaille dans le burger qu'on n'aime pas manger sain"

"On voulait agrémenter notre portefeuille avec une marque différente, dans laquelle on se reconnaîtrait néanmoins, raconte Mansour Nasr. On voulait s'orienter vers une enseigne ayant une forte exposition et ça a été Pokawa : 110 points de vente ouverts en cinq ans, en France (95), en Espagne (Barcelone), au Portugal (Lisbonne) et en Suisse (Genève) ! Une véritable success story." Le secteur français de la franchise l'a d'ailleurs reconnu lui accordant, cette année, le "Prix de la révélation française de la franchise".

En direct à Bruxelles, en franchise en province

Si Samuel Carré et Maxime Buhler, les créateurs de Pokawa, se sont laissés tenter par la proposition de Mansour Nasr et Youssef Saadaoui, c'est qu'ils pouvaient prouver leur capacité à gérer une enseigne et à la faire progresser. Moins de deux ans après avoir enlevé la franchise Black&White Burger, ils alignent en effet déjà onze restaurants dans neuf villes : Bruxelles (2), Mons (2), La Louvière, Louvain-la-Neuve, Charleroi, Tournai, Liège, Namur et Alost. "En succursale à Bruxelles, boulevard Anspach et au Docks Bruxsel, détaille Mansour Nasr, en franchise en dehors."

Et c'est la même stratégie qu'ils vont mettre en œuvre pour Pokawa : ils ouvrent en direct dans la capitale et cherchent des franchisés ailleurs. "Certains pourraient, comme nous, développer les deux marques, mais ce n'est pas automatique."

"Ce n'est pas parce qu'on travaille dans le burger qu'on n'aime pas manger sain", sourit le master franchisé. "L'idée de promouvoir une marque qui est saine dans l'assiette comme dans l'état d'esprit et la philosophie nous a emballés", ajoute-t-il, pointant la fraîcheur des produits et le fait qu'ils ne sont ni transformés, ni surgelés, ni en conserve, et encore toute la philosophie que Pokawa défend en matière d'environnement (réduction des déchets, packaging biodégradable, produits recyclés ou reconditionnés…). "L'univers de la restauration n'est pas facile. Il exige de la rigueur et qu'on s'implique. D'où l'importance de développer des marques auxquelles on croit."

Un jour dans les aéroports de Bruxelles et Charleroi…

Pour l'heure, deux premiers Pokawa belges ont ouvert, à Bruxelles, l'un en surplomb de la Toison d'Or (à l'angle de la rue Capitaine Crespel), l'autre boulevard Anspach. Un troisième ouvrira à Stockel fin janvier. La suite ne devrait pas tarder. Car si, pour Black&White Burger, le duo a signé un objectif de 20 points de vente en neuf ans, pour Pokawa, les délais sont plus courts : 30 en… cinq ans. "Mais ce n'est pas le même business, ajoute Mansour Nasr. Les emplacements peuvent être plus petits, sans cuisine, sans hotte… Il y a moins de contraintes."

Quant aux localisations, elles sont plus variées : grands axes, rues piétonnes, centres commerciaux, gares, stations de métro, aéroports. "Pour ces trois dernières localisations, et avec le soutien de Pokawa France et de son actionnaire majoritaire, le fonds d'investissement… belge Vendis Capital, nous avons négocié un partenariat avec SSP, leader mondial des enseignes de restauration sur sites de transports." Sont ainsi visés les aéroports de Bruxelles et de Charleroi, les gares de Bruxelles et de Liège, etc. Sans qu'aucune date ne soit encore prévue.

"Pour 2023, on table sur huit ouvertures, conclut Mansour Nasr, dont peut-être une ou deux via SSP." Avec les trois à quatre prévues pour Black&White Burger, cela fait pas mal de boulot. D'autant que le duo a un troisième projet en tête. Toujours dans la restauration, mais cette fois, non pas en reprenant un concept venu d'ailleurs, mais en en créant un bien d'ici. "On a emmagasiné le savoir-faire, l'expérience, le bagage. Alors oui, on pense à lancer notre propre marque…"