Coefficients de fermage: le loyer des terres agricoles en hausse en 2023
Ils sont globalement plus élevés que ceux des dernières années. Tirés par la hausse importante de l’indice des prix à la consommation mais pas seulement.
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- Publié le 20-12-2022 à 18h35
- Mis à jour le 20-12-2022 à 21h32
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Depuis 2016, les coefficients permettant d’adapter les loyers des terres de culture et des bâtiments de ferme sont calculés sur base d’une pondération égale entre l’indice des prix à la consommation et l’évolution des revenus du travail agricole par hectare. Tirés par les deux composantes du calcul, les coefficients pour 2023, qui viennent d’être publiés par le cabinet du Ministre wallon de l’agriculture, présentent tous de belles augmentations.
En effet, alors que depuis 2015, l’indice des prix à la consommation augmentait en moyenne de 2 % par an, il a pris pas moins de 6 % entre décembre 2020 et décembre 2021. Par ailleurs, au niveau du revenu du travail, deux phénomènes expliquent cette évolution positive, note le cabinet de Willy Borsus. D’une part, les bons résultats obtenus en 2021, d’autre part, la disparition, dans la période de référence, de l’année 2016 qui avait été catastrophique, augmentant dès lors automatiquement les revenus moyens.
Accueil favorable des propriétaires
Pour les terres de culture, les coefficients 2023 se situent entre 3,18 et 4,14. À titre de comparaison, pour 2022, ils se contentaient d’une fourchette allant de 3,03 à 3,91. Pour les bâtiments de ferme, ils se situent grosso modo entre 5 et 10.
Sachant que le calcul du loyer est basé sur la multiplication du revenu cadastral non indexé du bien par le coefficient de fermage de la région où il est situé, cela représente, cette année, une augmentation non négligeable. Qui ravit NTF, l’association qui défend les intérêts des propriétaires ruraux de Wallonie. “Les coefficients en hausse pour l’année 2023 seront accueillis favorablement par les bailleurs”, confirme Séverine van Waeyenberg, sa porte-parole, qui précise que ceux-ci devront “néanmoins veiller à demander explicitement leur application à leurs locataires sous peine de rester au coefficient antérieur”. Il n’empêche, ils ne font toujours pas que des heureux. “De manière générale, ajoute-t-elle, depuis l’instauration du nouveau décret et donc de la nouvelle méthode de calcul, certaines régions agricoles (limoneuse et sablo-limoneuse principalement) n’ont toujours pas récupéré les coefficients qui étaient d’application avant la nouvelle méthode, certains coefficients étant aujourd’hui encore 8 % moins élevés qu’en 2016 et ce, malgré l’inflation généralisée”. Avec le risque que “cela ne motive pas les propriétaires de terres agricoles à rester dans un mode de location de leur patrimoine à une exploitation agricole, ni à y entrer !”