Immobilier: dans quelles communes du Brabant wallon les prix ont-ils le plus augmenté?
Le prix médian pour les maisons est de 375 000 euros en 2022, en hausse de 4,2 %. Une hausse qui reste toutefois nettement inférieure à celle de l’inflation, ressort-il des chiffres de la fédération des notaires.
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- Publié le 13-02-2023 à 18h21
- Mis à jour le 13-02-2023 à 19h29
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En ces temps de télétravail et d’exode de Bruxelles dont certains quartiers sont devenus trop chers, le Brabant wallon reste une province très recherchée pour les candidats acquéreurs d’un logement. C’est un des enseignements des chiffres concoctés par le département Business Intelligence de Fednot (fédération des notaires), dont le premier volet consacré au Brabant wallon a été présenté ce lundi en présence de plusieurs notaires du Brabant wallon.
“Nous avons le triste privilège d’avoir la médiane la plus élevée de Wallonie. 16 communes du top 20 se trouvent dans le Brabant wallon”
1. Des maisons toujours aussi recherchées
Premier constat : les prix des maisons montent à travers tout le pays, mais l’évolution est négative si on prend en compte une inflation de 10 % l’année dernière. Au niveau national, le prix médian – ce qui veut dire que 50 % des ventes se sont faites au-dessous de ce prix – est de 285 000 euros (+9,6 % par rapport à 2021). Pour le Brabant wallon, on est nettement au-dessus avec 375 000 euros (+4,2 %). “Nous avons le triste privilège d’avoir la médiane la plus élevée de Wallonie. 16 communes du top 20 se trouvent dans le Brabant wallon”, a souligné Me Jean-Paul Mignon, notaire honoraire et Membre consultant de la Chambre. Il explique l’attraction du BW et ses prix plus élevés d’une part par l’environnement calme et la proximité de Bruxelles. La province la moins chère est le Hainaut.
Comme toujours, c’est la commune de Lasne qui est la plus prisée. Elle est aussi la commune la plus chère de Wallonie en affichant un prix médian de 690 000 euros. Elle est la 3ème commune du pays, derrière Woluwe-Saint-Pierre et Laethem Saint-Martin. En bas du tableau, on trouve Hélécine alors que Jodogne se distingue comme la commune enregistrant la plus forte hausse.
Comme toujours, c’est la commune de Lasne qui est la plus prisée. Elle est aussi la commune la plus chère de Wallonie en affichant un prix médian de 690 000 euros. Elle est la 3e commune du pays, derrière Woluwe-Saint-Pierre et Laethem Saint-Martin. En bas du tableau, on trouve Hélécine alors que Jodogne se distingue comme la commune enregistrant la plus forte hausse.

2. Un prix médian moins élevé pour les appartements
Pour les appartements, le prix médian national s’établit à 235 000 euros (+4,9 %). Pour la Wallonie, on tombe à 185 000 euros (+5,7 %). Et une fois encore, c’est dans le Brabant wallon que le niveau est le plus élevé (254 000 euros), même si ce segment reste nettement moins recherché que celui des maisons. Autre point à souligner qui confirme un statut plus haut de gamme, le Brabant wallon est la seule province wallonne où le prix médian des appartements est supérieur à celui du niveau national. Les appartements à Nivelles ont connu une hausse particulièrement forte qui est à “relativiser” en raison de l’inflation et de la baisse enregistrée en 2021.
3. Des terrains à bâtir difficiles à trouver
Le prix médian du terrain à bâtir s’établit à 185 000 euros dans le Brabant wallon (contre 140 000 euros pour la Belgique), sans que ce soit toutefois un chiffre significatif vu le peu de terrain à vendre. “Une grande partie des terrains se trouvent dans les mains des promoteurs immobiliers dont les projets sont gelés à cause de la volonté de maîtrise des coûts de construction et les délais de livraison”, ont expliqué les notaires du Brabant wallon présents à la conférence de presse. Et de noter “un nouveau phénomène qui se développe”, à savoir des contrats de vente conjoints d’un terrain avec un projet fini. Exemple : un terrain d’un hectare sera vendu pour construire 10 lots. Le notaire Olivier Jamar a aussi soulevé “le risque d’urbanisation” sur certains terrains où sont bâties des constructions en hauteur là où ce n’était que des maisons d’un ou deux étages.

4. Des évolutions en baisse en termes réels
Me Mignon a rappelé les trois éléments qui influencent le marché immobilier : les taux d’intérêt, l’inflation et le pouvoir d’achat.
L’année 2022 aura été marquée par une forte remontée des taux d’intérêt. Le taux hypothécaire moyen était en 2022 de 2 % pour 20 ans alors qu’on a franchi récemment la barre des 3 % (3,23 % en février).
Autre paramètre majeur : l’inflation qui a atteint des niveaux plus vus depuis plusieurs décennies. Et qui induit une valeur réelle en baisse de 3,8 % pour le Brabant wallon. “Ne vous arrêtez pas au montant nominal”, a insisté Me Mignon. Qui rappelle aussi qu’il y a une forte disparité dans les prix. “Il y a une foule de communes où les prix sont encore abordables”. Et d’insister sur le fait qu’il y a 22 communes qui ont un prix médian compris entre 175 000 et 300 000 euros.
5. Une stabilisation des prix pour 2023
Les notaires sont aussi convaincus qu’à l’image des voitures électriques, les prix des logements sont “artificiellement gonflés” par les subsides et autres réductions fiscales. “Chaque fois que l’on accorde des subsides, on donne une prime à des vendeurs”. Et de citer l’exemple des maisons qui ont bénéficié d’aides pour améliorer les PEB et qui sont celles dont le prix a le plus augmenté. “Depuis que les Pays-Bas ont supprimé toutes les déductions fiscales, les prix ont diminué de 20 %”, a ajouté Me Mignon.
Les notaires rappellent que faire des prévisions reste “un exercice très difficile”. Étant donné que les taux d’intérêt ont l’air de se stabiliser autour de 3,5 %, que l’inflation prévue cette année est de 4,8 % et que le pouvoir d’achat devrait être en légère hausse, les notaires s'attendent à ce que “les prix vont rester plus ou moins stables”.