Le secteur de la construction fustige la hausse de la TVA sur la rénovation
La fédération de la construction a listé les quatre propositions qu’elle compte défendre en vue des élections de 2024.
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Publié le 22-03-2023 à 13h56 - Mis à jour le 22-03-2023 à 13h36
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Comme chaque année, la fédération de la construction Embuild a réuni ses membres pour son traditionnel Forum Construction qui a eu lieu le vendredi 17 mars. Plus de 700 professionnels du secteur y ont participé. À cette occasion, Embuild a fait part de quatre objectifs généraux qu'elle compte défendre en vue des élections régionales, fédérales et européennes de 2024 : plus d'investissements publics, des logements abordables et durables, des emplois attrayants, et plus de numérisation et d'industrialisation dans la construction. "Ces prochains mois, nous échangerons avec nos membres dans le cadre des ateliers de la construction, et nous discuterons de ces propositions avec les politiques, les administrations et les experts", explique Niko Demeester, CEO d'Embuild.
Soutien politique
D'après la fédération, ces objectifs sont d'une grande importance pour le secteur de la construction et de l'installation, mais ils apportent surtout une réponse aux défis sociétaux auxquels les Belges sont confrontés. "Nous préconisons résolument de doubler les investissements publics de tous les pouvoirs publics pour atteindre 5 % du PIB d'ici à 2030. C'est tout simplement nécessaire si nous voulons donner un coup de jeune à nos nombreux logements, hôpitaux, routes, pistes cyclables, etc., obsolètes. C'est également nécessaire compte tenu des objectifs climatiques ambitieux que l'Europe nous impose", assure Niko Demeester.
En outre, la construction continuera à travailler sur des logements abordables et durables. "Bien sûr, cela nécessite également un soutien politique : la récente proposition du ministre des Finances Vincent Van Peteghem de faire passer la TVA sur la rénovation et les démolitions-reconstructions de 6 à 9 % est donc contre-productive. Pour les particuliers, cela se traduirait immédiatement par un surcoût de 3 000 à 4 500 euros et rendrait leur rénovation beaucoup plus onéreuse, alors que c'est le contraire qui est nécessaire, argue le patron d'Embuild. C'est un mauvais signal politique."
Troisième point d'attention du secteur, son attractivité, notamment auprès de nouveaux talents. "Le nombre de postes vacants oscille entre 10 000 et 20 000 depuis des années, le problème est donc structurel. Embuild a lancé de nombreuses campagnes d'image qui fonctionnent bien, mais il nous faut encore mettre le pied à l'étrier et montrer encore plus que la construction est devenue plus propre, plus sûre, plus technique et moins exigeante."
La dernière priorité de la fédération concerne la numérisation et l'industrialisation de la construction. "Toutes deux permettront non seulement d'accroître notre productivité, mais elles sont également indispensables dès 2023, d'autant plus que nous devons sans aucun doute rattraper nos voisins en matière de numérisation." Sans oublier, ajoute Niko Demeester, que la numérisation participera à atténuer la pénurie de main-d'œuvre dans le secteur.
Programme complet : www.mieuxconstruireensemble.be