Citydev lance un appel au marché pour la seconde phase de Greenbizz, à Bruxelles
Libre Immo | Au menu, une "tour productive" et un cahier des charges centré sur le réemploi.
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Publié le 27-04-2023 à 19h10
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Sept ans après avoir inauguré le premier bâtiment Greenbizz (2016) à Laeken, voisin de son écoquartier Tivoli GreenCity, Citydev.brussels s’engage dans les démarches préliminaires à la construction d’un second ensemble consacré, lui aussi, à des ateliers de production et des espaces d’incubation pour artisans et entreprises pétris de durabilité et d’économie circulaire.
"Nous avons lancé un avis de pré-information pour le cahier des charges de Greenbizz 2, un projet que nous attendons depuis assez longtemps en interne", évoque Benjamin Cadranel, administrateur général de Citydev. Ce second espace dédié aux activités productives est prévu dans le permis de lotir initial mais, à l'époque, nous avons préféré avancer par étapes et attendre de voir l'accueil réservé à Greenbizz 1 avant de lancer les bases de Greenbizz 2. C'était le début des parcs PME et de la mixité verticale dans la capitale; nous ne voulions pas prendre trop de risque."
Dans l'intervalle, Citydev a organisé une occupation temporaire de la parcelle dévolue à Greenbizz 2, à l'angle des rues Dieudonné Lefèvre et Claessens. C'est le BXL Pump Park, un parcours de bosses et courbes pour vélos, trottinettes et skateboards qui y a élu domicile. "Nous prévoyons de lui trouver un autre emplacement dans le quartier", rassure Benjamin Cadranel.

Focus sur le réemploi
Concrètement, Greenbizz 2 comptera 33 ateliers modulaires, contre 17 pour Greenbizz 1. "La particularité du projet, invoque le patron de Citydev, c'est que l'on va monter en hauteur, en faveur d'une densité optimalisée d'occupation des sols." En résultera une "tour productive" avec des ateliers un peu plus petits que les précédents, de l'ordre de 50 m², voire un rien plus pour ceux logés au rez-de-chaussée. "L'autre originalité, c'est l'intégration de l'agriculture urbaine en toiture ainsi que sur l'actuelle toiture verte de Greenbizz 1." Enfin, le projet inclut aussi un espace horeca "complémentaire du Byrrh voisin", centré sur les produits locaux, en circuit court. En exploitant notamment la production des cultures en toiture.
"Mais, au-delà du programme, le plus innovant", insiste Benjamin Cadranel, et ce dont il est certainement le plus fier, "c'est le cahier des charges mis au point pour Greenbizz 2, qui a pour vocation de servir de modèle aux cahiers des charges de tous les immeubles portés par Citydev, mais aussi, pourquoi pas, à ceux d'autres bâtiments publics ou même privés." En jeu, un "très gros challenge" imposé aux entreprises candidates pour l'obtention du marché en matière de techniques de construction, que Citydev souhaite fondées sur l'économie circulaire et les matériaux issus du réemploi.
"En termes de cotation des dossiers soumis, 30 % reposent sur la durabilité (contre 10 à 15 % auparavant), 30 % sur l'architecture et 40 % sur le prix. Nous allons aussi exiger qu'il y ait un pourcentage minimal de matériaux issus de la récupération et de la réutilisation", détaille l'administrateur général de Citydev, en évoquant, par exemple, le fait que 40 % des bois de chantier et 70 % de tous les bois de construction devront disposer d'un label d'exploitation durable ou encore qu'un minimum de 10 % des bois devront être issus de la réutilisation.
Pour s'assurer du bon déroulé des opérations, Citydev exigera la présence au sein des équipes des entreprises candidates, d'un coordinateur spécialisé dans la récupération. "C'est aussi pour cela que l'on lance d'abord un avis de pré-information pour permettre aux équipes de se préparer avant l'appel à candidatures proprement dit", justifie Benjamin Cadranel qui précise que le promoteur dont le projet aura été retenu devra, par ailleurs, soumettre son projet au programme de subsides Be.Circular.
Bureau de contrôle
"Un des problèmes qu'on rencontre avec le réemploi, c'est la certification des matériaux, l'utilisation que l'on peut en faire, les limitations naturelles en termes de dangerosité des produits, etc., reconnaît-il. Nous avons donc lancé un marché spécifique en parallèle pour avoir un bureau de contrôle destiné à guider le candidat retenu pour s'assurer que les matériaux issus du réemploi soient fiables et acceptables, et, dans un second temps, pour l'aider à obtenir les dérogations nécessaires à la législation en vigueur." Car l'audace et la flexibilité du nouveau cahier des charges de Citydev dérogent aux normes classiques. En collaboration avec Bruxelles Environnement, une solution a été trouvée via ce bureau de contrôle.