La majorité des colocations privées sont des appartements de deux ou trois chambres
Libre Immo | Jeune filiale d’Ethias, Flora assure les colocataires et publie de rares données.
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- Publié le 08-09-2023 à 11h08
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Quand elle a lancé la première assurance habitation pour colocataires de Belgique, en 2021, la start-up Flora, filiale de l'assureur Ethias, a aussitôt été assaillie par des professionnels de l'immobilier en quête de… chiffres. "Hormis les statistiques des sociétés de coliving, il n'existe pas de données sur le marché de la colocation organisée entre particuliers en Belgique, explique Jessica Lion, directrice de Flora. D'ailleurs, quand nous avons réalisé l'étude de marché préliminaire à la création de Flora, nous nous sommes basés, entre autres, sur des articles de presse."
Si, à ses débuts, Flora ne disposait pas d'une base de clients suffisante pour dresser des tendances représentatives du marché, c'est désormais chose faite. En trois ans, elle a convaincu 3 236 colocataires de souscrire 1 060 contrats actifs à travers le pays, doublant ce faisant ses prévisions pour 2023. Son principal argument de vente ? Un format 100 % digital, accessible depuis une application pour smartphones dédiée, autorisant des procédures simples et rapides. "Notre assurance habitation est pensée spécialement pour les jeunes. Outre l'assurance auto, que nous espérons pouvoir proposer aussi à terme, c'est généralement le premier contrat d'assurance conclu dans une vie, détaille Jessica Lion. Au début, nous visions les jeunes locataires, puis nous nous sommes rendu compte que notre cible vivait en majorité en colocation et nous avons adapté notre offre."
Plus d’appartements que de maisons
Très attendue par le secteur, la première étude sur la colocation privée publiée par Flora livre plusieurs enseignements.
À commencer par la déconstruction d'un mythe. Quand on pense à la colocation, on imagine une maison où vit une bande de jeunes dans une ambiance festive et détendue. Or, le bien le plus récurrent dans la base de données de Flora est… l'appartement. "Les appartements accueillent 66 % des colocations que nous assurons", acquiesce la directrice de Flora. Les maisons mitoyennes en abritent 31 %, le solde étant composé de villas (3 %).
De là à conclure que les colocataires préfèrent les appartements aux maisons, c'est aller un peu vite en besogne. Leur popularité est, sans doute, plus le reflet de l'offre disponible sur le marché que d'une réelle préférence dans le chef des jeunes. "Cette prééminence des appartements s'explique notamment par la concentration des colocations en milieu urbain, et plus encore dans les grandes villes", justifie Jessica Lion. En effet, quoique les bureaux de Flora soient situés à Liège, c'est à Bruxelles, où le nombre d'appartements supplante largement celui des maisons, qu'elle a conclu la majorité de ses contrats d'assurance : 56 %. La Flandre est représentée dans son portefeuille de contrats à hauteur de 25 % et la Wallonie de 19 %, principalement dans les provinces de Liège et de Hainaut (Mons et Charleroi). "Flora est historiquement plus ancrée en Belgique francophone, donc le pourcentage pour la Flandre doit être pris avec des pincettes", tempère-t-elle.
Des petites colocations
Autre donnée intéressante, probablement à imputer à nouveau davantage au marché qu'au libre arbitre des colocataires : leur nombre au sein des logements partagés. "Nous sommes surtout confrontés à des colocations de deux à trois personnes", souligne Jessica Lion, en avançant une large part de 71 %. Ce qui est logique dans un marché essentiellement acquis aux appartements, ce type de biens comptant rarement plus de trois ou quatre chambres. Dans le détail, le portefeuille de contrats de Flora couvre 36 % de colocations de deux personnes et 35 % de colocations de trois personnes. Les colocations de cinq personnes se limitent à 7 % des contrats, contre 1 % pour celles de six personnes. "On peut y voir l'influence des sociétés de coliving, qui regroupent la plupart des colocations de grande capacité, argue la directrice. Elles sont plus organisées que des colocations entre particuliers et offrent des espaces et des services premium qui facilitent grandement le vivre-ensemble et autorisent de facto un plus grand nombre de colocataires sous le même toit."
800 à 1 800 euros de loyer
Parmi les données dont dispose Flora figure également le loyer moyen payé par colocation assurée par ses soins, qui évolue à parts quasi égales dans des tranches de 800 à 1 000 euros (20 % des biens couverts), 1 200 à 1 400 euros (22 %) et 1 400 à 1 800 euros (19 %). "Sans oublier l'âge de nos clients colocataires, majoritairement en deçà des 30 ans (83 %)", ajoute Jessica Lion.
Une assurance obligatoire pour les locataires et les colocataires wallons
En Région wallonne, par décret, tous les locataires et, par extension, tous les colocataires ont l’obligation d’assurer le bien loué en souscrivant à une responsabilité civile locative pour couvrir le risque d’incendie, de bris de vitre, de dégâts des eaux, etc. L’assurance comprend aussi les dégâts relatifs au contenu de l’habitation (mobilier, appareils…). En Flandre, il en va de même depuis 2019. Seule Bruxelles échappe à cette obligation légale, sauf si le contrat de bail l’exige.
L’assurance colocataires telle que proposée par Flora by Ethias reprend tous les colocataires sur un même contrat et leur offre une couverture sur-mesure à prix réduit. Elle couvre aussi (en option) les dommages occasionnés entre eux.