Lits chauds, lits tièdes, lits froids. Dans un cadre touristique, ces termes signifient qu’ils sont plus ou moins occupés. Les lits chauds sont ceux des hôtels et autres villages de vacances, dans lesquels se succèdent les vacanciers. Les lits tièdes sont ceux des gîtes, que leurs hôtes n’ouvrent que pendant la meilleure saison. Quant aux lits froids, ce sont ceux des secondes résidences que leur propriétaire ne loue pas, ou seulement quelques semaines par an afin de récupérer certains frais (taxes…).
Pour les collectivités locales, ces couchages désertés ne sont pas seulement inutiles, ils sont nuisibles. Les résidences, insuffisamment occupées, se dégradent, dont les volets fermés en quasi-permanence pourrissent visuellement le paysage. Mais surtout, l’absence d’occupants impacte tout l’environnement économique, restaurants, cafés, épiceries, activités sportives…
À l’heure du tourisme durable et responsable, ce constat est de plus en plus souvent brandi. Mais, dans le décor blanc des montagnes de France (de Suisse, d’Italie ou d’Autriche aussi d’ailleurs), il est évoqué depuis les années 60.