Le yuan a dégringolé lundi, passant la barre des 7 yuans pour un dollar pour la première fois depuis 2008, au risque d’alimenter la guerre commerciale sino-américaine. En milieu de journée, le yuan onshore (traité en Chine) est tombé à 7,0499 yuans pour un dollar pour la première fois en onze ans, tandis que le yuan offshore (traité en dehors de la Chine), plus libre, a atteint en début d’échanges asiatiques 7,1114 yuans pour un dollar, pour la première fois depuis 2010. En théorie, un yuan moins cher favorise les exportations chinoises, ce qui explique l’ire du président américain qui estime que la Chine manipule sciemment le cours de sa devise et la laisse filer vers le bas face au dollar quand ça l’arrange. Et il n’a sans doute pas tout à fait tort. Limites imposées au yuan En principe, dans un régime de taux de change flottant, la valeur d’une devise évolue en fonction de l’offre et de la demande, qui dépendent de plusieurs facteurs : le solde de la balance commerciale, le taux directeur de la banque centrale, ou le niveau d’inflation par exemple.