53% des Belges ne savent pas choisir leur voiture

Taxes et primes sur les carburants, essence ou électrique, citadin ou sport : le belge est perdu lorsqu'il doit choisir une voiture.

La Libre Eco
53% des Belges ne savent pas choisir leur voiture
©BELGA

La moitié des acheteurs de voiture doutent de leurs achats. Une personne sur six remet sa décision à plus tard. Un automobiliste sur trois est confus lorsqu'il s'agit de primes ou de taxes liées aux carburants.

C'est ce une révèle une étude menée par la fédération belge et luxembourgeoise de l'automobile et du cycle, la Febiac. Une enquête menée auprès de quelque 2 000 Belges et Luxembourgeois par l'équipe du professeur Gino Verleye de l'université de Gand. Pendant un mois, l'équipe du professeur s’est entretenue avec des personnes désireuses d'acheter une nouvelle voiture dans l’année. L'étude a porté sur la perception de la voiture en tant que facteur polluant, sur les connaissances que les candidats-acheteurs ont des types de carburant et de motorisation, sur les hésitations et l’angoisse ressentie à l’idée d’acheter une voiture, sur le choix de motorisation/de carburant et sur la propension de l'acheteur à payer plus pour une voiture plus écologique. Les résultats de cette enquête ont été publiés à l'occasion de l'assemblée générale annuelle de la FEBIAC. « La rapidité des progrès technologiques dans les secteurs de l'automobile et de la mobilité, l'avènement des véhicules électriques et à pile à combustible et l’essor des voitures partagées sont autant d'éléments qui suscitent beaucoup d'interrogations chez les consommateurs. Notre secteur fait face à un défi. Nous devons plus que jamais conseiller et orienter le public sur ses déplacements et, le cas échéant, sur la motorisation la plus adaptée à chaque cas », a déclaré Philippe Dehennin, président de la FEBIAC.

« Les futurs gouvernements doivent clarifier la fiscalité automobile à l’achat d’une nouvelle voiture »

L'étude révèle qu’en Belgique, plus d'un acheteur de voiture sur deux (52,9 %) regrette le flou artistique qui règne en matière de taxes et de primes pour les différents types de carburants. Tant et si bien qu'ils hésitent à acheter une voiture. Force est de constater qu'il existe de grandes disparités régionales. En Wallonie, près de sept personnes sur dix hésitent pour cette raison (68,7 %) ; en Flandre, ils sont près de cinq sur dix (47,9 %). À Bruxelles, la tendance est similaire (46,5 %). En moyenne, le Grand-duché de Luxembourg obtient de meilleurs scores que la Belgique. Un Luxembourgeois sur trois (31,2 %) se tâte. Mais la diversité des types de carburant et des motorisations peut aussi faire réfléchir à deux fois avant d'acheter une nouvelle voiture. C’est le cas d'une personne interrogée sur trois (34,3 %). Un répondant sur six (16,5 %) ne comprend pas la différence entre les types de carburant et de motorisations et reporte donc son achat. Selon la Febiac, « les futurs gouvernements doivent clarifier la fiscalité automobile à l’achat d’une nouvelle voiture. Cette valse-hésitation grève le marché et retarde l'instauration des technologies automobiles les plus récentes et les plus propres».

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