Envie de contracter un crédit à la consommation ? Les Belges y pensent, mais le sujet reste tabou
Plus de 70 % des Belges sont convaincus qu’un crédit à la consommation serait un bon moyen de financer un de leurs projets.
Publié le 23-02-2022 à 15h27
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D'après la dernière enquête menée par Cofidis Belgique, près de 76 % des Belges sont convaincus qu’un crédit à la consommation serait un bon moyen de financer un de leurs projets. Toutefois, l'étude révèle également que le sujet est tabou.
Sur 1 000 répondants, 43 % ont déjà contracté un crédit à la consommation (63 % auprès de leur banque et 30 % auprès d’un établissement spécialisé). Les raisons pour contracter ce type de prêt sont diverses et variées : 60 % ont acheté des équipements de mobilité (voiture, vélo électrique...), 17 % ont financé des dépenses privées (factures, impôts…), 16 % ont pu améliorer la performance énergétique de leur maison, 10 % ont couvert des dépenses en lien avec leur santé et 9 % ont pu gérer des imprévus tel qu’un divorce ou une perte d’emploi.
Cependant, d'après Olivier Kling, CEO de Cofidis Belgique : "Pas moins de 38 % des Belges qui pensent que les personnes en situation précaire sont majoritairement celles qui ont recours au crédit à la consommation".
A priori
Ce type de crédit est donc "mal vu" dans notre pays. Bien que 65 % des répondants estiment qu’il faudrait libérer la parole à cet égard, plus de 50 % des Belges ne seraient pas à l’aise de confier à leur entouage qu'ils ont contracté un crédit à la consommation. Les personnes interrogées estiment soit que c’est d'ordre privé, soit que leur crédit est perçu négativement par leurs proches. Pourquoi ? Car le crédit à la consommation est souvent associé, pour les Belges, au paiement d’intérêts (62 %), au risque de revers financier (55%) ou encore à la difficulté de gérer plusieurs crédits en cours (38 %).
"Dans 50 % des cas, les répondants ont contracté un emprunt de plus de 5 000 euros, et l'étude démontre qu'il y a peu de différences entre les classes sociales, tempère Olivier Kling. Il y a quasiment autant d'emprunts contractés par la classe moyenne et supérieure que par les personnes qui ont des faibles revenus [...] Le marché est extrêmement régulé, précisément pour éviter aux clients tout risque financier ou des intérêts trop élevés".
D'ailleurs, l’enquête révèle que 7 personnes sur 10 qui ont déjà pris un crédit à la consommation envisagent d’en contracter un autre à l’avenir. Dans ce cas, pas de raison d'avoir honte.