"Pour un jeune sur trois, le chèque repas représente la totalité du budget alimentaire mensuel"
L’opérateur belge Monizze a vu ses ventes progresser de 20 % l’an passé, et relève des tendances de fond, intéressantes sur le comportement des jeunes adultes.
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Publié le 14-03-2023 à 18h33 - Mis à jour le 16-03-2023 à 09h52
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La société belge Monizze, spécialisée dans les titres repas et autres éco-chèques, a vu son chiffre d’affaires progresser de 20 % l’an passé, assure-t-elle. Une évolution liée en grande partie aux habitudes de consommation en période de Covid, puisque clairement, les Belges ont adopté massivement le principe des paiements sans contact, dont ceux réalisables avec leurs titres repas dématérialisés. Pour Jean-Louis Van Houwe, fondateur et CEO de Monizze, “on a pu observer des tendances intéressantes dans nos chiffres. Ainsi, du point de vue des employés, le principe des titres sociaux semble de plus en plus populaire. Mais la croissance de leur utilisation est aussi liée à la volonté des entreprises et singulièrement des PME, de répondre au problème de l’inflation au travers d’avantages fiscalement intéressants. Les PME qui ont été un temps réticentes à adopter ces avantages sociaux pour leurs employés en raison de la lourdeur de leur traitement administratif, y passent désormais dans le cadre de la digitalisation des processus”.
Le potentiel des éco-chèques
Pour Jean-Louis Van Houwe, on aurait tort de croire que les entreprises ne veulent pas satisfaire leurs employés au travers de l’attribution d’outils moins fiscalisés. “Sur la base de nos analyses, 96 % des employés souhaiteraient que la valeur faciale des chèques-repas augmente au-delà de 10 euros. Pour 85 % des répondants, 12 euros ne suffisent d’ailleurs pas à payer un repas. Et apparemment, les employeurs ne sont pas opposés à cette vision”. À cet égard, les données analysées par Monizze montrent aussi que la génération Z ou plus généralement les moins de 35 ans, on conservé les habitudes de consommation et de paiement dans les commerces locaux, redécouverts durant la pandémie. Idem pour les achats en ligne où ils représenteraient la moitié des transactions. “Pour un jeune sur trois, le chèque repas représente la totalité du budget alimentaire mensuel”, assure encore Jean-Louist Van Houwe. Soit un budget entre 110 et 150 euros par mois pour environ 9 % du package salarial total. Pour la FEB (Fédération des entreprises de Belgique) que cite le spécialiste, le chèque repas serait le premier bénéfice attendu par les jeunes.
Et les éco-chèques ? Selon Monizze, la croissance des émissions de ces titres a été de 15 % l’an passé, et cela générerait une augmentation de dépenses liées à la sensibilité des consommateurs aux problèmes environnementaux. De la même manière, Monizze, qui a mis sur pied une offre dédiée à la mobilité réfléchie, veut sensibiliser aux opportunités des éco-chèques pouvant servir à financer les offres du marché. L’entreprise ne dispose pas encore d’une visibilité suffisante sur cette offre récente, mais perçoit un accueil favorable de la part des entreprises.