Budget fédéral : La FGTB n'accepte pas "l'attaque" contre les allocations sociales
De son côté, l'UCM regrette la mise à contribution des employeurs, qui seront contraints de payer une partie du chômage économique.
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Publié le 31-03-2023 à 13h04 - Mis à jour le 31-03-2023 à 15h44
Le contrôle budgétaire mené par le gouvernement fédéral contient "un certain nombre de réformes positives", comme l'impôt minimum de 15% sur les bénéfices des multinationales, mais implique "une entrave" à l'augmentation des allocations minimales, a indiqué vendredi la FGTB, dans une première réaction.
La FGTB affirme ne pas accepter cette "'attaque" contre les allocations sociales. "Les partis libéraux instrumentalisent le contrôle budgétaire pour réduire les allocations sociales des plus faibles de la société", fustige le syndicat socialiste, qui demande à toutes les parties concernées d'adapter cette mesure qui prendrait effet en 2024.
La FGTB ajoute qu'elle réagira "de manière plus complète" dès que les textes budgétaires seront rendus publics.
Le signal porté vers les entreprises est "négatif", juge l'UCM
Le signal porté vers les entreprises est "négatif", a réagi de son côté l'Union des classes moyennes (UCM). Elle déplore, comme la Fédération patronale interprofessionnelle SDI, le report de la réforme de la déduction pour investissement.
Le gouvernement fédéral a notamment décidé, à partir de 2024, de plafonner à 3.100 euros par trimestre la mesure "zéro coti" (plafond de revenus donnant droit à l'annulation des cotisations sociales pour les premiers emplois, NdlR). La fédération déplore cette décision, estimant que ce rabotement (3.100 euros par trimestre en 2024 au lieu de 4.000 euros par trimestre actuellement) constitue "un mauvais signal pour la mise à l'emploi et pour tous les employeurs. La mesure fonctionne, elle est actuellement utilisée par 66.081 employeurs", explique-t-elle dans un communiqué.
L'UCM regrette également la mise à contribution des employeurs, qui seront contraints de payer une partie du chômage économique. "Cette mesure touche durement les employeurs qui pratiquent les bas et moyens salaires et qui, par définition, n'ont pas la possibilité, économiquement, de maintenir leurs salariés au travail et sont de facto plus fragiles", dénonce l'organisation de défense des indépendants.
Cette dernière salue "positivement" la restriction des possibilités pour les demandeurs d'emploi de juger de l'inattractivité d'une offre d'emploi. "C'est maintenant aux gouvernements régionaux, au Forem et à Actiris de passer à la mise en œuvre concrète du principe". À cet égard, la fédération plaide pour la mise en place d'un "véritable" "Codeco pour l'emploi".
Enfin, l'UCM pointe certaines mesures qui impacteront la vie d'un nombre "significatif" d'indépendants et de PME. Parmi celles-ci figurent notamment la non-déductibilité, à partir de 2024, des taxes régionales sur les paris et les jeux ou encore l'augmentation des droits d'accises sur le tabac.