La Belgique échappe à la récession en partie grâce à l'indexation des salaires
C’est ce qui ressort des dernières projections du Bureau fédéral du Plan. La croissance devrait s’établir à un timide 1 % cette année, avant de remonter très légèrement en 2024. L’inflation, en raison de l’augmentation récente des prix de l’énergie, reste un point d’attention.
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- Publié le 07-09-2023 à 17h11
- Mis à jour le 07-09-2023 à 17h13
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Cela reste extrêmement poussif mais l’essentiel est acquis : le scénario d’une récession semble avoir été évité en Belgique. Selon les dernières projections du Bureau fédéral du Plan, publiées jeudi, la croissance économique dans notre pays devrait s’établir à un maigrichon 1 % cette année et remonter très légèrement – à 1,3 % – l’année prochaine. À titre de comparaison, la croissance en 2022 était encore de 3,2 %. Entre-temps, les conséquences économiques négatives de la guerre en Ukraine, les effets des politiques de hausse des taux pratiquées par les banques centrales de la planète et la poussée de l’inflation sont évidemment passés par là…
“La croissance économique a été revue à la baisse de 0,3 point de pourcentage en 2023 comme en 2024 par rapport aux perspectives de juin dernier du Bureau fédéral du Plan. Cette révision est principalement due à une détérioration de l’environnement international”, souligne, d’ailleurs, l’institution dans son communiqué. Qui ajoute : “La Belgique, contrairement à l’Allemagne et aux Pays-Bas, a pu éviter une récession grâce à l’importance de son secteur des services et aux indexations automatiques des revenus qui ont soutenu le pouvoir d’achat. Ceci compense le recul des exportations”.
Créations d’emplois
Sur le front de l’inflation, le Bureau fédéral du Plan anticipe le chiffre de 4,4 % en 2023 et de 4,1 % en 2024. C’est, certes, un reflux significatif par rapport à ceux enregistrés en 2022 – quand la hausse des prix avait culminé, en octobre, sur une base annuelle, à 12,3 % ! En août dernier, toujours sur une base annuelle, elle était retombée à 4,1 %.
En raison de l’augmentation récente des prix internationaux du pétrole et du gaz, l’inflation repartirait à la hausse en novembre, pour ne refluer qu’au second semestre de 2024.”
Mais nous ne sommes visiblement pas encore au bout de nos peines. “Cette baisse se poursuivrait jusqu’en octobre. En raison de l’augmentation récente des prix internationaux du pétrole et du gaz, l’inflation repartirait à la hausse en novembre pour ne refluer qu’au second semestre de 2024”, prévient, d’ailleurs, le Bureau fédéral du Plan. Une révision à la hausse de l’inflation qui pèsera encore sur “la dynamique de la consommation des ménages en 2024”. Enfin, sur le front de l’emploi, notre économie, dans ces circonstances économiques défavorables, parviendra néanmoins à créer 50 000 emplois cette année et 40 000 l’année prochaine. C’est toujours cela de pris…