Photovoltaïque: est-il encore possible d’installer des panneaux avant la fin d’année en Wallonie (et bénéficier du compteur inversé) ?
Plusieurs installateurs indiquent que le marché s’est désengorgé et qu'il est finalement possible de le faire avant la fin d'année. Pour rappel, à partir de 2024, les personnes installant des panneaux ne bénéficieront pas des mêmes avantages.
- Publié le 13-09-2023 à 16h16
- Mis à jour le 13-09-2023 à 18h29
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Les Wallons qui placeront et feront réceptionner leurs panneaux photovoltaïques après le 31 décembre 2023 basculeront dans un nouveau système. En effet, ils ne bénéficieront plus du compteur qui tourne à l’envers. En revanche, ils auront le droit de revendre leur électricité excédentaire à leur fournisseur.
Même si l’investissement photovoltaïque restera intéressant en Wallonie après 2023, le système du compteur qui tourne à l’envers est généralement plus avantageux. Certains Wallons se demandent donc s’il est encore possible d’installer et de faire réceptionner leurs panneaux d’ici le 31 décembre 2023.
Nous avons contacté plusieurs installateurs, en vue de répondre à cette question : Engie, Luminus, go-solar, et Energreen. Bonne nouvelle, il semblerait que le marché photovoltaïque se soit désengorgé, en Wallonie. Ainsi, Luminus (via sa filiale Dauvister), go-solar et Energreen affirment qu’ils ont encore largement le temps de servir les personnes intéressées avant le 1er janvier 2024.
”Il n’est pas trop tard, mais il est temps, explique Alexis Vander Putten, CEO d’Energreen, qui installe environ 650 installations photovoltaïques par mois, en Wallonie, à Bruxelles et dans le Brabant flamand. En cas de commande avant la fin octobre, on peut garantir l’installation et la réception des panneaux d’ici le 31 décembre”.
”Le marché s’est désengorgé après le rush qu’on a connu précédemment, ajoute le CEO d’Energreen. Nous avons aussi doublé nos équipes pour faire face à la demande”.
Du côté de go-solar, on indique qu’il serait peut-être même possible d’attendre jusque début décembre, pour signer son bon de commande. “Nous avons réservé 500 quotas auprès d’organismes certificateurs des installations photovoltaïques, explique Loic Mahaux, sales independant chez go-solar. Tant que nous aurons encore des quotas, nous pourrons garantir que l’installation sera réceptionnée d’ici le 31 décembre 2023. Mais notre réserve de 500 quotas diminue chaque jour. Quoi qu’il en soit, nous préviendrons le client de la possibilité, ou pas, de respecter le délai du 31 décembre”. Loïc Mahaux précise aussi que le marché s’est désengorgé, après le rush de 2022.
Stéphane Cornet, responsable de la communication externe chez Luminus, indique que Luminus, via sa filiale Dauvister, “garantit que les commandes validées d’ici fin octobre pourront encore donner lieu à une installation et à une réception en 2023”. Notons que cet engagement n’est pas contractuel. “La météo, et d’autres éléments techniques indépendants de notre volonté, peuvent avoir une incidence, précise Stéphane Cornet. Mais, sauf contrordre, il n’y a pas de raison que l’objectif ne soit pas rencontré”.
De son côté, Engie ne prend plus de nouvelles commandes. “Étant donné le nombre de commandes en cours chez Engie et les délais d’installation, nous n’acceptons pas de nouvelles commandes”, indique l’entreprise.
À quel prix ?
Parmi les installateurs contactés, le prix du KWc installé varie entre 1250 et 1500 euros, hors TVA. Pour une installation moyenne de 6 KWc, cela donne un prix compris entre 7950 et 9540 euros, en incorporant la TVA de 6 %.
Notons que certains installateurs s’attendent à proposer des prix plus attractifs, à partir de 2024, lorsque le rush sera terminé. L’un d’entre eux, qui propose actuellement un prix de 1500 euros par KWc, devrait descendre à 1300 euros par Kwc en 2024. Ce qui donne une économie de quasiment 1300 euros pour une installation de 6 KWc.
Cette économie sur le prix des panneaux justifie-t-elle d’attendre l’année prochaine ? Tout dépend du taux d’auto-consommation du prosumer. A la mi-juin, nous avions calculé qu’avec un taux d’autoconsommation de 50 %, il restait très intéressant de placer des panneaux en 2024. Dans cet exemple, le prosumer ne perdait que 185 euros par an, par rapport au système actuel du compteur qui tourne à l’envers. Mais atteindre un tel taux d’autoconsommation n’est pas à la portée de tous les prosumers.