Greenyard chute en Bourse sur une baisse de ses objectifs
Le groupe belge évoque une augmentation de capital.
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Publié le 28-01-2019 à 15h45 - Mis à jour le 28-01-2019 à 15h52
Le groupe belge évoque une augmentation de capital.L’action du groupe belge Greenyard a perdu pratiquement un quart de sa valeur lundi après l’annonce d’un nouvel avertissement sur résultats pour l’ensemble de l’exercice 2018/19 de l’entreprise, qui se termine au 31 mars. L’heure est grave, apparemment, pour le spécialiste des fruits et légumes frais, surgelés ou préparés, qui a expliqué faire face à une situation de marché difficile, et a mis sur pied un plan de transformation pour y faire face. Mauvaise nouvelle pour les actionnaires de l’entreprise : ce plan va coûter de l’argent à la société dont les marges sont déjà relativement minces, et pour le mettre en œuvre, ses dirigeants songent à une augmentation de capital.
Un été trop chaud et… la listeria
Fin août déjà, en pleine canicule, le groupe avait dû revoir ses estimations de résultats à la baisse suite à la mauvaise qualité des récoltes, et à la fermeture temporaire d’une de ses usines en Hongrie, dont une partie des installations était contaminée par la bactérie listeria. Après le redémarrage de cette unité de production en septembre et de bonnes ventes jusqu’à fin octobre, l’entreprise a toutefois été confrontée à une guerre des prix en Allemagne et en Belgique. Ce qui a pesé, explique l’entreprise dans un communiqué, sur ses ventes (-4,50 % d’une année sur l’autre) et sur sa rentabilité.
Par ailleurs, explique encore l’entreprise, "les distributeurs sont de plus en plus exigeants en termes de qualité et de service, ce qui augmente les coûts et le niveau de déchets". En conséquence, Greenyard s’attend à un recul du rebitda (bénéfice récurrent avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) pour l’ensemble de l’exercice en cours dans une fourchette de 60 à 65 millions d’euros contre 60 à 80 millions auparavant (140 millions pour l’exercice précédent. L’entreprise qui emploie 9 000 personnes dans 25 pays, compte donc se renflouer pour transformer son organisation en se rapprochant des producteurs et de ses client. Une équipe de choc sera mise en place pour accélérer la transition en cours.