Michael O'Leary, Elon Musk, Tim Cook... Les salaires de l’extrême des grands patrons
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Publié le 12-02-2019 à 11h25 - Mis à jour le 12-02-2019 à 11h37
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Michael O'Leary, le patron de Ryanair va toucher près de 100 millions de primes s’il double les bénéfices de la compagnie low cost. Il n’est pas le seul. La crise de 2008 est déjà loin et on assiste au retour des bonus exorbitants. Même chez les banquiers de Wall Street.
Voici la condition à laquelle l'Irlandais pourra avoir droit à ce pactole.
Hésitant, Tim Cook a bien fait de céder
L’actuel CEO d’Apple, Tim Cook, qui a succédé à feu Steve Jobs, n’était pas trop chaud, en 2011, pour prendre les commandes du géant américain. Il a donc fallu aux administrateurs d’Apple, télécommandés par Steve Jobs, le convaincre de prendre en charge la gestion d’un groupe d’une grande complexité. Pour le faire plier, il a fallu lui proposer un salaire de 3 millions de dollars par an, un bonus allant jusqu’à 400 % de ce salaire en fonction des performances de l’entreprise (chiffre d’affaires et bénéfice courant), soit 12 millions de dollars. C’est ce qu’il a reçu pour les résultats de 2018. C’est-à-dire, 283 fois le salaire moyen d’un employé de la firme à la pomme. Mais Tim Cook a aussi droit chaque année, en guise d’ancre dans l’entreprise, à un paquet d’actions. Il reçoit donc, en fonction des buts à atteindre, des centaines de milliers d’actions par an. À son arrivée en poste, il aurait reçu pour… 376 millions de dollars d’actions au titre de prime pour les résultats 2011. D’ici à la fin de son contrat, en 2021, il devrait encore recevoir quelques millions d’actions, s’il atteint ses objectifs. Et, pour peu qu’il reste nécessaire à la vie de l’entreprise, on pourrait bien lui proposer un nouveau bail.
La patronne d’IBM doit rester
C’est précisément ce qui est arrivé à la directrice d’IBM, Ginni Rometty, qui perçoit bon an mal an quelque 33 millions de dollars de "package salarial". C’est cher, trop cher au goût de certains actionnaires, mais c’est surtout le prix à payer pour que le cerveau de l’entreprise y reste alors qu’elle a atteint l’âge de la retraite aux termes de son contrat et des statuts chez IBM. À 61 ans, Ginni Rometty est… l’avenir d’IBM.

Elon Musk boxe hors-catégorie
Chez Tesla, il y a un an, les actionnaires ont voté un plan d’intéressement prévoyant pour son emblématique patron, Elon Musk, un paquet d’actions qui pourrait atteindre 56 milliards de dollars. C’est plus que la capitalisation boursière actuelle du constructeur américain de voitures électriques. Musk, privé de salaire fixe, devra pour encaisser ce pactole faire grimper en dix ans la capitalisation boursière de Tesla au-dessus de 650 milliards de dollars. Premier rendez-vous lorsque la capitalisation aura dépassé 100 milliards de dollars. On parle ici d’un salaire gigantesque, mais qui sera payé en actions nouvelles, au prix d’une légère dilution des actionnaires existants. Plus inquiétant est le retour en force des salaires extrêmes des banquiers américains, liés aux résultats. On serait même revenu pour ces derniers, selon l’AFP, à des niveaux qui n’avaient plus été atteints depuis la crise financière de 2008. Inquiétant, parce que l’essentiel des gains réalisés par les banques l’ont été grâce à la hausse des actions, en grande partie liée à la politique de taux zéro de la Réserve fédérale mise en place suite à la crise financière.
