Picanol se fait taper sur les doigts par la FSMA
Le gendarme financier belge FSMA (Autorité des services et marchés financiers) a revu les comptes annuels de l’entreprise belge Picanol, cotée en Bourse de Bruxelles, et y a trouvé à redire.
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Publié le 06-08-2019 à 17h28 - Mis à jour le 06-08-2019 à 17h29
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Le gendarme financier belge FSMA (Autorité des services et marchés financiers) a revu les comptes annuels de l’entreprise belge Picanol, cotée en Bourse de Bruxelles, et y a trouvé à redire.
La remarque porte sur la méthode d’intégration comptable de la participation de Picanol dans une autre société belge cotée à Bruxelles, Tessenderlo.
Le gendarme financier a procédé en deux phases. D’abord, la communication avec la société, qui a amené les parties à constater un désaccord sur la méthode de consolidation, puis sur l’information du public, actionnaires en tête. A priori, il n’y a pas matière ici à un contentieux susceptible d’altérer la crédibilité du management de Picanol, ni d’impacter sa rentabilité. Mais l’avis de la FSMA est bien entendu toujours susceptible d’appel.
Techniquement, le désaccord est lié à l’interprétation du principe de majorité de droits de vote dans les assemblées des actionnaires de Tessenderlo. Pour la FSMA, Picanol exerce le contrôle de Tessenderlo depuis 2017.
L’organe de contrôle public estime cela "au vu du nombre de droits de vote détenus par Picanol dans Tessenderlo par rapport au nombre et à la très large dispersion des droits de vote détenus par les autres actionnaires, ainsi qu’au regard du fait que Picanol disposait de la majorité des voix présentes aux assemblées générales de Tessenderlo", à ce moment.
Pratiquement, ce contrôle aurait été exercé début 2017, au travers d’une participation de 36,3 % de Picanol en Tessenderlo via une filiale détenue à 100 %, et une partie liée à Picanol, Symphony Mills, lui permettant de contrôler 40,2 % du capital.
Méthodes comptables
Pour Picanol dont les comptes ont été audités à l’époque, il semble compliqué de revoir ses comptes a posteriori. Mais l’entreprise accepte ce principe à partir du 1er janvier de 2019.
La FSMA lui demande toutefois de se prêter à l’exercice, considérant qu’il y a dans le chef de l’entreprise une application erronée des normes IFRS (International Financial Reporting Standard) depuis 2017.
"Picanol aurait dû consolider Tessenderlo selon la méthode de l’intégration globale au lieu de comptabiliser sa participation selon la méthode de mise en équivalence", assure encore la FSMA.