Apple : Une capitalisation boursière qui se rapproche des 2 000 milliards
Les marchés d’actions ont consolidé sur de bons chiffres économiques.
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Publié le 07-08-2020 à 17h49 - Mis à jour le 07-08-2020 à 19h12
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L’économie redémarre, partout ou presque. Et l’espoir renaît, comme le montrent ces derniers jours les indices précurseurs qui se trouvent à nouveau, aux États-Unis, comme en Europe, en zone d’expansion. Si l’Inde est encore en ralentissement, le Brésil qui est toujours en phase d’alerte sanitaire, voit ses indicateurs de tendance repartir vers le haut.
Aux États-Unis, on attendait vendredi avec une certaine appréhension, les chiffres de l’emploi pour le mois de juillet. Ils ont dépassé les attentes, les entreprises ayant embauché 1,76 million de personnes, faisant reculer le taux de chômage à 10,2 % contre 11,1 % en juin. De part et d’autre de l’Atlantique, la consommation reprend. En Chine, les exportations ont progressé de 7,2 % en rythme annuel en juillet.
Une bulle qui inquiète
Et les marchés boursiers tiennent bon, même si certains secteurs d’activité restent très lourdement affectés par les restrictions liées à la lutte contre la pandémie. D’autres, sont peut-être un peu trop à l’aise dans cette période particulière. Les géants américains actifs dans l’économie des réseaux, qui ont tenu le cap durant le lockdown, commencent à effrayer les investisseurs. Pour ne prendre qu’un exemple, Apple a progressé de 50 % depuis le début de l’année, gommant en quelques semaines le coup de froid du début de la pandémie. L’action du groupe qui se traite désormais à 35 fois ses bénéfices, amène la capitalisation boursière de l’entreprise tout près de 2 000 milliards de dollars. Cette évolution justifiée par la résilience d’Apple durant la crise et le niveau ridicule des taux d’intérêt, est identique à celles de Google, Microsoft, Amazon, devenus des poids lourds boursiers. Et elle effraie même les analystes de Goldman Sachs. Ces derniers estiment qu’en cas de nouvelle positive sur le front de la recherche d’un vaccin contre le Covid-19, le marché se retournerait vers les valeurs cycliques, ce qui provoquerait une chute brutale des valorisations.
Mais pour l’heure, toutes choses restant égales par ailleurs, les acheteurs sont toujours présents. Les investisseurs les plus prudents ont toutefois ajouté de l’or dans leur stratégie, poussant le prix de l’once de métal jaune au-delà des 2 000 dollars, cette semaine.

Des résultats rassurants
Les résultats trimestriels alignés par les entreprises cotées restent meilleurs qu’attendus, à l’exemple de ceux de Walt Disney Group qui a bondi de 12 % sur les perspectives de son service de streaming vidéo. Sur les 500 entreprises de l’indice de référence Standard&Poor’s, 441 ont déjà annoncé leurs résultats : 354 sont meilleurs que prévus (80,2 %) et 63 moins bons que prévu (14,3 %). Tout va bien. Le seul frein observé à Wall Street est lié au conflit entre Républicains et Démocrates sur le niveau d’un nouveau plan de relance. Ce qui n’a pas empêché l’indice Nasdaq de franchir le cap des 11 000 points, se maintenant à son plus haut historique.
Bpost grimpe, Proximus recule
À la Bourse de Bruxelles aussi, les investisseurs ont tenté d’adapter leurs portefeuilles aux résultats produits par les entreprises. Les financières KBC et ING ont tiré le Bel 20 à la hausse sur des chiffres meilleurs qu’attendus, ING annonçant toutefois de considérables provisions pour pertes sur crédits. De son côté, Ageas a agréablement surpris en annonçant le paiement du solde de son dividende, contre l’avis de la Banque nationale de Belgique. Le marché apprécie actuellement les dividendes assurés. On notera à ce propos la curieuse évolution des actions Proximus, au plus bas sur un an, après pourtant des résultats conformes. Sauf surprise à propos des dividendes, le rendement du titre est proche de 9 % bruts…
Hors Bel 20, BPost a progressé de 43 % sur la semaine, malgré un résultat en forte baisse et l’annonce de l’absence de dividende pour l’an prochain. Mais l’entreprise profite de la croissance d’une partie de ses activités, dopées par l’explosion du commerce en ligne. Pour sa part, IBA a bondi de 14 %, après l’annonce d’une offre publique d’achat lancée par Siemens Healthinners pour 16,2 milliards de dollars sur Varian, le principal concurrent d’IBA avec une offre cash de 177,50 dollars présentant une prime de 39 % sur le cours précédent l’offre.