Acheter en Bourse pour zéro euro ? C’est le pari du courtier en ligne Bux
Le “néocourtier” en ligne Bux entame ses activités belges ce mardi.
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Publié le 18-08-2020 à 08h24 - Mis à jour le 18-08-2020 à 08h42
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Des transactions boursières assorties de frais de courtage nuls ? Voilà qui existe désormais dans le paysage financier belge avec l’offre lancée ce mardi par le “néocourtier” néerlandais Bux. Une offre en ligne et, plus précisément, une offre ciblée sur les utilisateurs de smartphones, Android ou iOS (iPhone), via une app dédiée.
Montée sur le front belge
Bux a pour ambition de conquérir notre marché et, d’ailleurs aussi le reste de l’Europe où il compte déjà quelque 300 000 utilisateurs dans quatre pays.
Pour son patron et fondateur, le Néerlandais Nick Bortot, c’est clair, le temps est venu pour l’éveil d’une nouvelle race de courtiers. “ C’est le même environnement qui fait le succès des néobanques auprès d’un public jeune qui souhaite une offre financière simple, rapide, sur son smartphone ”, explique-t-il.
Ce qui peut séduire des jeunes amateurs d’investissement, c’est la simplicité d’utilisation et l’interface soignée de l’application. Mais les jeunes ont-ils les moyens de jouer en Bourse ? “ Ce que l’on voit, c’est que les jeunes qui ont de l’argent et veulent préparer leur futur, se heurtent aux taux d’intérêt à zéro pour cent, à de l’immobilier trop cher pour eux, sans parler d’une retraite dont on leur dit qu’elle n’est pas assurée. Alors il reste la Bourse ”, nous assure encore Nick Bortot.
Modèle économique
Quelles sont les opérations réalisables au départ de l’application ? “ On peut acheter ou vendre des actions en Bourse, en Europe et aux États-Unis, des ETF (Exchange Traded Fund ; fonds qui répliquent des indices boursiers, le plus souvent, NdlR). Et si on le souhaite, l’opération est effectuée en fin de journée, pour zéro euro de frais de courtage. Si on souhaite par contre que l’opération soit effectuée immédiatement, il y a un euro de frais ”.
Quel est le modèle économique derrière ces frais dérisoires ? “ Nous savons que beaucoup d’utilisateurs vont opter pour les achats immédiats. Ils subventionneront les amateurs de courtages à zéro euro ”, explique encore Nick Bortot. En clair, le courtier prélève un euro si le client veut exécuter immédiatement un ordre au lieu d’attendre la fin de journée. Bux facture aussi cinq euros par mois pour les comptes qui n’ont pas été utilisés pendant 90 jours.
En réalité, l’idée n’est pas neuve : aux États-Unis, les courtages gratuits existent déjà depuis plus d’un an. Mais n’y a-t-il pas un risque à déposer des fonds chez Bux ? “ Non, en fait, nous travaillons avec la banque ABN-Amro qui est garante des liquidités et des titres, avec la garantie bancaire européenne de 100 000 euros sur les avoirs.
Il faudrait donc contacter cette banque ? Non, selon Nick Bortot, l’inscription et l’identification des clients via l’application prend… cinq minutes, grâce à des algorithmes qui font appel à des bases de données internationales. Bux assure qu’elle ne facture ni droits de garde, ni frais cachés.