Le FMI l’assure : la reprise économique est là
Revue Boursière : les marchés boursiers ont conservé une tendance positive.
Publié le 09-04-2021 à 17h58 - Mis à jour le 09-04-2021 à 19h33
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Les marchés d’actions ont terminé une semaine des plus calmes, écourtée par le congé de Pâques, dans l’attente de la première salve de résultats trimestriels aux États-Unis, avec comme c’est devenu la tradition, les chiffres des géants de la finance. En l’absence de grands rendez-vous, les investisseurs ont pu prendre connaissance d’une série de chiffres très encourageants. À commencer par les prévisions de croissance formulées par le Fonds Monétaire International (FMI) en début de semaine.
Le FMI, après avoir rappelé que l’an passé, seule la Chine avait été capable d’afficher une croissance positive, assure que 2021 sera une année de reprise à l’échelle de la planète. L’Asie conservera cette année la position la plus enviable, avec une accélération de la tendance actuelle, Inde en tête (+12,5 %), devant la Chine (+8,4 %). Aux États-Unis où un tiers de la population a déjà été vacciné, tous les voyants sont au vert, et le FMI estime le taux de croissance de 2021 à 6,4 %.
Les indices ISM (Institute for Supply Management) sont au sommet, montrant une très nette phase d’expansion. Dans le secteur de l’industrie, l’ISM a grimpé à 64,7 en mars, son niveau le plus élevé depuis 1983. Celui du secteur des services est à 63,7, au plus haut depuis 1997. Il avait dérapé en février à 55,3, en raison de la vague de froid qui avait frappé le Texas, provoquant des coupures d’électricité. Ces indices précurseurs ont évidemment soutenu les stratégies d’achats en Bourse.
Taux longs sous pression
Les indicateurs de tendance des places américaines ont donc retrouvé une évolution moins nerveuse, l’indice VIX, appelé aussi indice de la peur, qui mesure la volatilité, est d’ailleurs retombé à ses plus bas niveaux. C’est que dans le même temps, les rendements de référence (à 10 ans) du marché obligataire américain ont retrouvé une certaine stabilité juste sous 1,70 %. La Réserve fédérale américaine (Fed) poursuit en effet ses achats d’obligations dans le marché, mettant ainsi une pression maximale sur les taux d’intérêt à long terme. C’est d’ailleurs aussi le cas des autres grandes banques centrales, au Japon, au Royaume-Uni, en Suisse et en zone euro.
De ce côté-ci de l’Atlantique, si l’ambiance n’est pas au niveau de ce que l’on peut observer aux États-Unis, force est de constater que les campagnes de vaccination prennent de l’ampleur, après un démarrage laborieux. Ce qui permet aussi d’envisager une reprise plus vigoureuse de l’activité normale des entreprises et des citoyens.

Le FMI y croit et a estimé la croissance 2021 de l’économie de la zone euro à 4,4 %. Ici, le taux de chômage est remonté en février de 8,1 à 8,3 % en raison des reconfinements partiels, mais les indices Markit pour mars montrent une amélioration de la situation aussi bien dans les services à 49,6, proche de la zone d’expansion, que dans l’industrie à 53,2, où la situation est rassurante.
Grandes manœuvres en cours
En Bourse de Bruxelles, cela s’est traduit par une belle fermeté des holdings qui voient fleurir leurs participations, à l’image de Sofina, au mieux de sa forme, qui affiche sur un an une hausse de plus de 50 %. Ses participations dans des pépites indiennes n’y sont pas étrangères. Juste derrière, Brederode a pris 43 % sur un an. GBL (+25 % sur un an) et GIMV (+13 % sur un an) ont également bien évolué sur la semaine.
Au terme du long week-end pascal, on a aussi pu prendre connaissance du lancement d’une série de grosses opérations financières. Ainsi, la proposition faite par le fonds de private equity CVC qui offre aux actionnaires du japonais Toshiba une prime de 31 % sur le cours de Bourse, pour un montant global de 20,7 milliards de dollars.
Amundi discute avec Société Générale en vue de racheter Lyxor, le spécialiste des "trackers" pour 825 millions d’euros. Zurich Insurance group a pour sa part finalisé le rachat pour 9,34 milliards de dollars, de la division assurances dommages et accidents de Metlife. Le holding Prosus coté à Amsterdam, filiale du sud-africain Naspers, cède, lui, 2 % du capital du chinois Tencent pour 14,6 milliards de dollars.