Déprimée par la pandémie, l'entreprise belge EVS attendait avec impatience le retour des grands événements sportifs
Le retour des grandes messes sportives est une bonne nouvelle pour le groupe liégeois.
Publié le 20-08-2021 à 18h27
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/LGYIXTS5YZG4ZJOYKQ3QDCSGVE.jpg)
EVS est un des rares groupes technologiques de la cote belge, reconnu internationalement comme étant l'un des meilleurs dans son domaine d’excellence pour ses systèmes de ralentis en haute définition utilisés dans le domaine des retransmissions sportives. Le chiffre d’affaires a historiquement un caractère cyclique, avec des bénéfices en hausse durant les années durant lesquelles de grands événements sportifs sont organisés (comme la Coupe du monde de football ou les Jeux olympiques).
Le groupe essaie depuis de nombreuses années de réduire cet aspect cyclique en tentant de s’implanter dans les plateaux de télévision, mais de nombreux éléments sont venus entraver cette transition. Le secteur des médias traditionnels est soumis à la concurrence accrue des plateformes en ligne, qui accaparent une part de plus en plus importantes des rentrées publicitaires et mettent sous pression les moyens financiers à disposition des chaînes de télévision. Le groupe a également été lourdement touché par la pandémie, avec notamment le report de nombreux événements sportifs vers 2021.

Au niveau boursier, EVS affiche un recul de 50 % sur une période de cinq ans, et est plus ou moins inchangé depuis le début de l’année, soit une performance nettement inférieure à celle de l’indice BEL 20. Pour autant, les attentes du consensus ont plutôt eu tendance à se redresser depuis le début 2021, après deux années durant lesquelles les objectifs des analystes ont été constamment révisés vers le bas. Le consensus reste globalement neutre sur le titre, avec deux avis sur trois à « conserver » en dépit d’un potentiel approchant des 20 %.
Le chiffre d’affaires a fortement reculé en 2020, avec un dividende qui a été divisé par deux. Pour l’exercice en cours, les analystes s’attendent à un retour au dessus du niveau de 2019 pour le bénéfice et le chiffre d’affaires, avec un dividende qui devrait être rétabli autour de 1 euro par action. Les résultats du premier trimestre ont confirmé cette tendance, avec un carnet de commandes en forte progression, qui devrait également être soutenu par les commandes liées au mondial de football prévu pour 2022. Sur cette base, le rendement ressort désormais à plus de 5 %, un niveau qui devrait être soutenable durant les prochaines années, d’autant que le groupe dispose encore d’importantes réserves. Le groupe liégeois annoncera ses résultats semestriels ce mardi 24 août.